Les bonnes affaires du safran
Le chiffre d’affaires généré par la filière du safran, durant la campagne 2014-2015, a atteint 152 MDH contre seulement 32 MDH durant la campagne 2009-2010.
Le chiffre d’affaires généré par la filière du safran, durant la campagne 2014-2015, est arrivé à 152 MDH contre seulement 32 MDH durant la campagne 2009-2010. C’est dire le développement qu’a connu cette filière en termes de revenus, mais aussi sur le plan de la production, au niveau des safranières de Taliouine et Tazenaght, et de l’évolution des superficies cultivées. «La production annuelle de safran est arrivée à environ 6 tonnes, grâce à la multiplication de la surface plantée qui est passée de 600 hectares en 2009 à 1.650 hectares aujourd’hui», annonce Brahim Hafidi, directeur de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), lors de l’ouverture, ce mercredi, des travaux du 5e Symposium international sur le safran à Agadir.
Dans le détail, les réalisations relevées par l’Office de mise en valeur agricole de la région Souss-Massa sur la période 2009-2015 ont affiché une multiplication de superficie cultivée par 1,5 ha alors que la production a grimpé de 1,5 tonne par an à 5,9 tonnes par an. Durant la même période, l´efficacité hydrique moyenne a pour sa part atteint, durant la campagne 2014-2015, près de 23,1 DH par m3 contre seulement 11,5 DH par m3 durant la campagne 2009-2010, soit une augmentation de 100% en l´espace de 6 ans. De ce fait, l’objectif tracé par le contrat-programme de la filière du safran à l’horizon 2020 devrait être atteint avant l’échéance prévue, et ce grâce aux superficies équipées en irrigation localisée, au programme d’extension de la superficie cultivée du safran, mais aussi aux subventions dédiées aux parcelles reconverties en faveur des agriculteurs. Aujourd’hui, le Maroc, à travers sa principale zone de production située à Taliouine et Tazenaght, exporte principalement l’or rouge sous forme de pistils n’ayant pas été transformés. La principale destination demeure l’Espagne avec 61,8%, suivie de la Suisse (36,3%), de la France (1,2%) et de l’Italie (0,7%). En ce qui concerne la production, le Maroc enregistre une production de 6 tonnes. Il est, de ce fait, le 4e producteur mondial avec une part de marché d’environ 2%. L’Iran, l’Inde et la Grèce composent le trio de tête au niveau mondial, et leur production est en grande partie destinée à l’export.
Le safran fait de l’eau son cheval de bataille
L´État a conclu un contrat-programme avec les professionnels du safran, représentés par la Fédération interprofessionnelle marocaine du safran (FIMASAFRAN), dont le coût global de mise en œuvre s’élève à 100 MDH à l’horizon 2020. Ce programme de développement et de mise à niveau de la filière du safran s’articule autour du développement de la production ainsi que l’amélioration de la qualité, des conditions-cadres de la filière et celles de valorisation, de commercialisation et de promotion. La filière s’est dotée, il y a quelques années de cela, d’une maison du safran revêt la forme d’une Bourse pour la régularisation des prix. Il est géré par un Groupement d’intérêt économique (GIE) composé de 18 coopératives. Ce groupement traduit la volonté des différents maillons de la filière de s’impliquer dans les questions qui touchent le secteur, notamment la commercialisation, la distribution et la qualité, conformément au cahier des charges relatif à l’appellation d’origine protégée (AOP) «Safran de Taliouine».