Éco-Business

Crédit à la consommation : Les bonnes affaires de l’aid

Les crédits bancaires ne se sont jamais aussi bien portés qu’en périodes de fêtes. Et, cette année encore, c’est Aid Al-Adha qui mobilise le plus le dossier de crédits consommation auprès des banques de la place qui se frottent les mains.

Les banques et organismes de crédit en sont coutumiers : dès que Aid Al-Adha est aux portes, les demandes en crédits consommation explosent. Et avec les stigmates encore frais du mois de ramadan, et la rentrée scolaire qui se profilent, cette demande ne risque pas de piquer du nez. Ce n’est pas pour rien que, chaque année, des offres spéciales voient le jour pour inciter les clients à consommer à des taux avantageux. Normal, l’économie d’échelle fait que le volume des crédits octroyés fructifie la formule même à des taux réduits. Pour autant, Aid Al-Adha est une niche qui fait l’unanimité chez les prêteurs tous types confondus, ce qui n’est habituellement pas le cas sur l’année où, durant le mois de ramadan par exemple, certains (comme Wafasalaf) profitent de la vague de consommation accrue grâce à l’instauration d’offres alléchantes, tandis que d’autres n’y voient presque aucun changement des habitudes de consommation.

Cette année encore, le nombre de dossiers déposés devrait atteindre un pic inégalé par rapport au reste de l’année. Tout est fait pour séduire le client et l’inciter à souscrire un crédit gérable sur la durée pour fêter l’Aid comme il se doit. Que ce soit Attijariwafa bank, la Banque Centrale Populaire, Société Générale Maroc et d’autres,… rien n’est trop beau pour les demandeurs, qui affluent chaque année un peu plus nombreux que l’année d’avant : crédits gratuits, zéro frais de dossier, remboursement différé de 1 ou 2 mois.

À l’évidence, les banques livrent avec optimisme la bataille des offres innovantes, certaines allant même jusqu’à proposer des packs Aid + Rentrée scolaire pour faire d’une pierre deux coups. Mais en creusant les offres proprement dites de l’Aid, on s’aperçoit que l’offre est sensiblement la même, à savoir un crédit exempt d’intérêts, avec quelques différences sur le montant des frais de dossier et de l’assurance qui y est adossée. La différence se laisse percevoir au niveau des largesses quant au remboursement et, surtout, des offres de crédits complémentaires pour finir l’année avec la ceinture légèrement desserrée. Lesdites formules avancent des montants variant entre 3.000 et 5.000 dirhams pour l’achat du mouton de l’Aid, remboursables sur une période allant souvent jusqu’à 10 mois (ce qui revient à une mensualité de 300 à 500 dirhams selon l’offre adoptée). S’agissant des frais de dossier, ces derniers, quand l’offre ne les inclut pas, démarrent à 180 dirhams et peuvent atteindre l’équivalent d’une mensualité de remboursement. Toutes les banques de la place, ainsi que les organismes de crédit, s’entendent sur le fait de libérer le mois de septembre de tout remboursement afin de reporter l’impact du prêt à octobre.

Au niveau des agences, ce sont quotidiennement plusieurs dizaines de dossiers qui sont traités. Des clients fidélisés ou nouvellement acquis cherchant à profiter au maximum des facilités que leurs banques leur octroient en cette période friande de dépenses de tous genres. «Cette année, nous remarquons un engouement qui surpasse celui observé en 2016, où des records en termes de nombre de dossiers traités avaient été atteints», nous confie-t-on chez Société Générale Maroc. Un constat partagé par notre source au sein de Wafasalaf, qui note également «une demande accrue en 2017 comparativement à 2016. Les clients qui nous sollicitent sont souvent familiarisés avec les détails de nos offres. La plupart les ont déjà expérimentés et continuent de les favoriser». Ces chiffres promettent des voyants verts d’ici la fin de l’année pour le secteur, portés par des performances à fin juin 2017 élevées à 841 MMDH, en progression de 6,2% par rapport à la même période de l’année précédente, et de 2,89% comparé au début de cette année selon Bank Al-Maghrib. Pas étonnant que plusieurs banquiers parlent cette année de relance.   



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