Éco-Business

Couverture médicale : Le RAMED, la liste des maux s’allonge

Alors que le taux de couverture du RAMED continue de battre des records, le renouvellement des cartes des affiliés tarde à se mettre en place. Le point sur la situation d’un régime en difficulté.

Une nouvelle maladie s’ajoute à la longue liste de maux dont souffre le RAMED. 35% des bénéficiaires de ce régime n’ont pas renouvelé les cartes qui leur ont été délivrées en 2012, soit 3,5 millions de personnes. Le processus de renouvellement tarde à se mettre en place; par ailleurs, le paiement de la cotisation pour la catégorie «vulnérable» est fixé à 120 DH par famille. Cette problématique s’ajoute aux difficultés liées au dépassement de la population cible, de gouvernance du régime et de la pérennité de son financement.

La lenteur de la réforme
Selon les derniers chiffres de l’ANAM, le nombre d’affiliés à ce régime est de 9,8 millions de bénéficiaires, dépassant la population cible de départ de 1,7 million personnes. Le taux de couverture est aujourd’hui de 121% par rapport à la cible de départ. Dans les provinces du Sud, ce taux atteint les 300%. La réforme lancée pour remédier à cette situation avance à un rythme très lent. D’ailleurs, El Houssaine Louardi, ministre de la Santé, a insisté lors de la session du Conseil d’administration tenue le 13 juillet «sur la nécessité d’accélérer la réforme du régime, notamment par la création d’un organisme gestionnaire dédié en vue de pérenniser ce système». Une étude a été commandée pour étudier les pistes à emprunter.

Ce diagnostic est prêt depuis janvier 2016, mais l’opérationnalisation du scénario à adopter est suspendue lors de sa présentation à une commission technique interministérielle pour la réforme de la Couverture médicale universelle, présidée par le chef de gouvernement. Une réunion était prévue le 21 juin, mais elle a été reportée pour des raisons d’agenda. Ladite étude recommande la création d’une nouvelle instance dédiée pour la gestion du RAMED. Cette piste est en conformité avec la loi 65-00 qui interdit de confondre gestion et prestation de soins dans le cadre d’un régime d’assurance maladie.

Côté financement, le Conseil d’administration de l’ANAM n’a pas encore donné son feu vert pour adopter les conventions devant être conclues entre l’ANAM, les CHU et les hôpitaux SEGMA pour leur verser 120 MDH. Ce montant est destiné à la prise en charge des malades atteints d’affections coûteuses et de longue durée. 



PLF 2026 : cap sur l’investissement et l’inclusion


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page