African Business Connect : Les participants se préparent
Les opérateurs marocains, participant à la 2e édition d’African Business Connect en Afrique orientale et australe, ont été sensibilisés sur l’environnement des affaires au Rwanda, en Tanzanie et à Madagascar.
La mission de prospection la mieux réussie est la mieux préparée ! C’est ce que Maroc Export et BMCE Bank of Africa (BBOA) ont bien compris, en organisant, ce lundi 20 mars à Bouskoura, un séminaire d’information au profit des 80 entreprises qui doivent prendre part à la 2e édition d’African Business Connect (ABC). Cette mission d’affaires est prévue du 2 au 8 avril dans trois pays d’Afrique orientale et australe, à savoir, le Rwanda, la Tanzanie et Madagascar. Lors de ce séminaire, les participants ont été sensibilisés sur l’environnement des affaires dans ces pays avec lesquels le Maroc vient de baliser le champ de la coopération politique et économique. En effet, comme l’a rappelé la directrice générale de Maroc Export, Zahra Maafiri, dans son discours d’ouverture, la récente tournée royale dans ces trois États a permis la signature de 63 accords et partenariats bilatéraux.
Secteurs phares
Concernant les secteurs porteurs dans ces économies, les BTP, les énergies, les TIC et la pharmaceutique se distinguent nettement, à en croire les observations des services de Maroc Export et de la BBOA. Mais pour y réussir, les hommes d’affaires marocains sont invités à «investir sur place et à s’inscrire dans la durabilité», plutôt que de privilégier la logique d’écoulement de leurs produits. «Nous conseillons à nos clients d’adopter une approche gagnant-gagnant, de respecter les différences et d’avoir une vision stratégique et pérenne», a d’ailleurs insisté Hassan Belatik de la BBOA.
Problème logistique
En plus de l’obstacle linguistique (notamment l’anglais), ces opérateurs marocains en quête de bonnes affaires risquent également de faire face à un défi de taille : la logistique. Ce problème est leur principale préoccupation comme certains l’ont souligné lors de ce séminaire. À ce jour, aucune liaison aérienne n’existe entre le Maroc et cette partie du continent. Sur le plan maritime, les prix sont deux fois plus chers par rapport à l’Afrique de l’Ouest, en raison de la distance, mais surtout, de la rareté des lignes. La faiblesse des flux commerciaux entre le Maroc et ces pays explique, en partie, le désintérêt des armateurs. «S’il y a du volume à transporter, les compagnies maritimes suivront surement», a tenté de rassurer un représentant de la Société nationale de transport et de logistique (SNTL). D’où l’intérêt de cette mission d’African Business Connect dont l’objectif est justement de donner le déclic à des échanges commerciaux robustes entre le Maroc et ses nouveaux partenaires d’Afrique de l’Est et australe.