Rentrée scolaire : Le calendrier fixé

Le corps enseignant est en tête de liste des préoccupations du ministère.
L’organisation de la prochaine rentrée scolaire a été détaillée par une nouvelle décision du département de l’Éducation nationale. «Les diverses opérations et activités programmées au titre de la prochaine rentrée pour les 3 cycles de formation, avec les dates des examens, celles des contrôles continus et des concours d’aptitude professionnelle ont été éditées», indique la nouvelle décision du département de tutelle. «L’école de la citoyenneté est le slogan qui a été choisi pour la nouvelle rentrée qui devra commencer le 3 septembre 2018 et toutes les mesures préparatoires devront être prises par les académies, les directions provinciales et les établissements scolaires avant le 30 juillet 2018», ajoute la nouvelle décision. Le principal souci est le démarrage des cours dans le temps imparti en vue de permettre aux élèves de boucler leur emploi du temps. À l’exception du corps éducatif qui devra commencer le 4 septembre, les fonctionnaires et les inspecteurs ainsi que le corps dédié à l’orientation devront quant à eux entamer leur rentrée le 3 septembre «pour que les cours démarrent de manière effective le 5 du même mois dans les cycles primaire, collégial ainsi que dans les 2e années des classes préparatoires pour l’obtention des diplômes de technicien supérieur», souligne la nouvelle décision du ministère. Concernant le domaine de l’éducation informelle, les cours devront commencer le 8 octobre prochain.
Plusieurs dispositions prises
Le corps enseignant est en tête de liste des préoccupations du ministère. «C’est à partir de cette année que le ministère a décidé de préparer tôt la prochaine rentrée à travers la prise d’une série de dispositions adéquates durant la période qui s’est étalée entre septembre et décembre 2017», indique le bilan dressé par le département de l’Éducation nationale. Les opérations de recensement ont été terminées le 30 novembre «et actuellement le ministère prépare la carte pédagogique de la prochaine rentrée, dont la première phase théorique s’est terminée le 13 décembre», ajoute la même source. Une base de données pour les opérations de mobilité a été établie sans oublier qu’une commission médicale a pu superviser les opérations relatives à la mobilité pour des raisons sanitaires. Les préparatifs qui seront bouclés en juin prochain de chaque année font intervenir les académies régionales dans l’opération de vérification de la disponibilité des ressources humaines, de même que l’établissement des cartes pédagogiques, qui ont pu être dressées entre septembre et novembre, comme l’annonce du calendrier d’exécution des missions conférées au ministère et aux AREF. La priorité a été accordée «à l’organisation du concours d’accès pour la filière de l’administration éducative au sein des centres régionaux, la mobilité, le traitement des demandes de départ à la retraite pour cause de santé ainsi que les demandes déposées par ceux qui ont 30 années de service», précise le bilan des opérations qui ont été menées depuis le démarrage de cette année scolaire. Un dispositif d’accompagnement des enseignants qui passent avec succès le concours a été prévu et «continuera durant les deux premières années», assure le ministère pour apaiser les craintes liées au manque d’expérience des nouveaux instituteurs.
Le privé aussi concerné
Le département de l’Éducation nationale sera aussi très tatillon durant la prochaine rentrée scolaire 2018-2019 sur le contrôle des frais de scolarité supportés par les familles marocaines. Les associations des parents d’élèves ainsi que les nouvelles exigences de protection des consommateurs imposent en effet à l’État de tourner définitivement la page du laxisme trop aisément justifié par la mission de service public qui incombe à ces écoles. Les nouvelles consignes de la rentrée veulent assurer la proportionnalité des services éducatifs offerts aux élèves avec les prix pratiqués par les établissements scolaires privés. Les visites des comités d’inspection administrative seront renforcées et donneront lieu à «un rapport spécifique, qui détaillera le degré de respect des nouvelles dispositions», sans que cela ne soit accompagné de sanctions en cas de manquement aux nouvelles dispositions ou de la cadence des visites d’inspections pédagogiques et administratives qui seront renforcées durant la prochaine année scolaire. Il est à rappeler qu’un échantillon inspecté composé de 459 établissements privés répartis sur les 12 AREF a montré l’urgence pour plus d’un quart des écoles privées au Maroc de s’inscrire rapidement dans la vision stratégique de la réforme. L’État s’engage à mener un contrôle étroit de la gestion pédagogique et administrative des instituts privés en vue d’élargir le réseau des écoles qui respectent les normes de qualité.