Max Cohen Olivar : Disparition d’un géant

Il était souriant, humble et inoxydable à tel point qu’on le croyait éternel. Max Cohen Olivar a rendu l’âme, laissant derrière lui tout un pan de l’histoire du sport automobile au Maroc.
C’est une bien triste nouvelle que celle tombée en début de semaine: Max Cohen Olivar s’en est allé. Celui qui était considéré, à juste titre, comme le plus grand pilote automobile marocain, a lâché son dernier souffle à l’hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière où il luttait contre la maladie. Décédé à l’âge de 73 ans, il laisse derrière lui une carrière riche en réalisations et en podiums. Dans son palmarès figurent plusieurs victoires au championnat du Maroc et de nombreuses participations dans de grandes courses comme le trophée Andros ou les 1.000 km de Paris. Mais c’est surtout aux 24 Heures du Mans où son nom résonnera toujours, après 20 participations effectives entre 1971 et 2001, au volant de divers bolides dont des Porsche (908, 962 et 996), des Chevron, des Lola et des Lancia. C’est avec cette dernière qu’il réalisa son meilleur classement (12e en 1982) à une époque où les Jacky Ickx, Henri Pescarolo et autre Derek Bell brillaient sur les circuits. Autant de souvenirs partagés dans l’entourage de Max et rappelés dans la multitude d’écrits qui se sont propagés sur le Web à l’annonce de sa mort.
En revanche, peu de gens savaient que ce natif de Casablanca était l’un des rares Marocains les plus proches des plus hautes instances de la fédération internationale de l’automobile (FIA) et de la Formula One Management (FOM). Il était en contact direct avec son emblématique patron, Bernie Ecclestone. Mieux encore et durant les années 2000, c’est à lui que feu Abdelaziz Meziane Belfkih avait confié l’étude de faisabilité d’un circuit de F1, projet abandonné pour son coût au profit d’autres bien plus prioritaires pour le royaume. Aujourd’hui comme demain, on se souviendra aussi de Max comme d’un homme toujours élégant, souriant et humble de sa longue carrière. Ou encore: «L’homme aux 400 courses», comme avait titré le magazine Gentlemen Drivers qui lui avait, légitimement, consacré sa toute première couverture. Paix à son âme !