Condé espère une Afrique autonome… avant tout
Alpha Condé, président de la République de Guinée et président en exercice de l’Union africaine (UA), a prononcé un discours lors de l’ouverture officielle des MEDays 2017. Il s’agit de redéfinir les conditions de l’Afrique dans ses relations futures avec l’UE en vue d’un partenariat fructueux.
Invité d’honneur de cette 10e édition des MEDays, Condé a fait part de sa vision de la place qu’occupe l’Afrique dans les relations bilatérales avec l’UE et de l’approche souhaitable pour conclure un partenariat UA-UE gagnant-gagnant.
Condé n’y est pas allé par quatre chemins. Brossant le panorama socio-économique de l’Afrique, il s’est penché sur les dysfonctionnements qui entravent la bonne marche du processus de développement au sein du continent africain.
Après avoir loué les mécanismes adoptés par l’UA afin d’instaurer les mécanismes de paix qui sont privilégiés par la communauté internationale, Condé a prôné l’autonomie de l’Afrique pour résoudre ses problèmes internes. «Les problèmes des Africains ne peuvent être réglés que par les Africains eux-mêmes. Nous ne demandons qu’à être accompagnés», a-t-il affirmé. «Il faudra que les États africains redéfinissent leur politique économique afin de favoriser leur développement et limiter leur dépendance des grandes puissances», ajoute-il en substance.
Pour assurer ce développement de l’intérieur, il a appelé les chefs d’État à exploiter la jeunesse africaine qui «n’a rien à envier aux autres jeunesses». Et d’ajouter: «L’Afrique a raté trois révolutions industrielles, il est temps de se ressaisir grâce à la jeunesse africaine. Nous ne voulons plus qu’on nous donne de leçons».