Haro sur le séparatisme
C’est une véritable leçon que celle de la proclamation de l’indépendance de la Catalogne. Dès l’annonce par le président du Parlement de la naissance de la République de la Catalogne, les réactions ont fusé de par le monde depuis les plus grandes capitales. Un seul mot d’ordre, comme si elles étaient toutes alignées sur une même décision ; refus catégorique de cette annonce d’indépendance et solidarité totale avec Madrid quant à l’unité du royaume d’Espagne.
Le Maroc est donc indirectement conforté dans sa lutte contre les velléités séparatistes, menée depuis une quarantaine d’années et dont l’indifférence des forces occidentales fait durer le conflit, avec tous les risques que l’on sait sur la stabilité de la région. Ironie de l’histoire, ceux qui alimentaient le séparatisme au Sahara, depuis Madrid, sont aujourd’hui les mêmes qui descendent en flammes la requête d’indépendance de la province de la Catalogne. Deux poids, deux mesures ! Et alors ? Est-ce la première schizophrénie occidentale qui prouve une méprise maladive à l’égard des Arabes, Musulmans et Africains ? En tout état de cause, le Maroc doit se saisir de cette opportunité inespérée et faire pression sur les membres du Conseil de sécurité, ceux-là même qui rejettent aujourd’hui l’émergence d’un nouvel État en Europe.
Cette épreuve en Catalogne devrait mettre la puce à l’oreille des Européens menacés par des requêtes d’indépendance, de pseudos nouvelles républiques. Il s’agit de la région basque au sud de la France et au nord de l’Espagne, de la Corse au sud-est de la France, des Îles Canaries à des milliers de kilomètres au sud de l’Espagne, etc.
