Le cas Hassad
On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. C’est le cas de le dire pour le désormais ancien ministre Mohamed Hassad. C’était l’un des meilleurs ministres du cabinet El Othmani et celui qui été a le plus sur le terrain depuis l’avènement de cet Exécutif il y a six mois. Bien sûr, l’homme avait commis des erreurs au début de son mandat à l’Enseignement, et on l’avait alors critiqué.
Cependant, force est de constater que, globalement, il a été au four et au moulin, a remis de l’ordre au sein du corps professoral et enseignant, et instauré un système de contrôle des écoles privées. Maintenant que Hassad quitte définitivement la scène politique, on pourrait faire une appréciation générale de l’ensemble de son «œuvre». Et sur ce registre, au-delà des cris de joie de certains enseignants, l’on constate aisément que son bilan est positif. Plusieurs fois ministre et wali, patron de RAM, ce technocrate a toujours laissé une empreinte positive là où il est passé. C’est pourquoi l’on a un pincement au cœur quant à cette sortie pour le moins fracassante, sans que l’on remette en cause une décision qui constitue un élément déclencheur d’un rappel à l’ordre général.
Maintenant que la page Hassad est définitivement tournée, l’urgence pour El Othmani est de dénicher le bon profil, capable de continuer les chantiers en cours et de faire preuve d’ingéniosité pour trouver les solutions idoines pour un système éducatif actuellement en quasi-faillite. Le pari du chef de gouvernement est de faire décoller l’éducation pour qualifier l’homme, véritable levier de développement et de croissance.