Maroc

Climat : Un observatoire d’évaluation des actions des acteurs non-étatiques en gestation

L’initiative a été lancée par l’Association Climate Chance qui a profité du 2e Sommet mondial Climate Chance des acteurs non-étatiques organisé à Agadir pour en poser les premiers jalons. Descriptif.

Un observatoire d’évaluation des actions climat des acteurs non-étatiques destinées à atteindre les objectifs de l’Agenda 2050 de réduction des émissions de gaz à effet de serre à 2°C est en gestation. L’initiative est portée par l’Association Climate Chance présidée par Ronand Dantec. Son équipe a profité du 2e sommet mondial Climate Chance des acteurs non-étatiques, qu’il a organisé en partenariat avec le Conseil régional de Souss Massa, les 11, 12 et 13 septembre derniers à Agadir pour en poser les premiers jalons. L’opération a notamment eu lieu le dernier jour du sommet à travers une réunion de haut niveau d’échanges et de co-construction marquée par trois temps forts. Au départ, l’équipe de l’Association Climate Chance a présenté aux représentants des coalitions des acteurs non-étatiques le rôle de l’Observatoire ainsi que l’approche qu’il entend adopter pour publier, à partir de 2018, un meta-rapport annuel sur leurs actions.

L’Observatoire mondial de l’action non-étatique climate chance aura pour rôle de suivre à la trace toutes les actions engagées par les 9 groupes d’acteurs identifiés pour faire part aux négociateurs climat qui s’activent lors des COP des avancées enregistrées par les acteurs non-étatiques dans le cadre du respect de l’Agenda 2050 de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour faciliter son travail, l’observatoire va répertorier ces actions dans quatre chapitres distincts. Le chapitre 1 porte sur une méta-synthèse des évaluations des émissions des ANE (Actions climatiques) dans différents secteurs et de leurs engagements de réduction. Le second concerne l’analyse par l’entrée territoriale, c’est-à-dire l’analyse quantitative de l’évolution des émissions, notamment des territoires ayant pris des engagements de réduction et l’analyse qualitative des actions engagées. Le chapitre 3 porte sur le croisement des politiques climatiques des ANE avec les ODD (Objectifs du développement durable). Tandis que le quatrième et dernier chapitre est destiné à faire l’état des lieux des niveaux de financement, ainsi que des obstacles et opportunités de financement des actions climatiques des ANE. Naturellement, les promoteurs du projet ont fait comprendre aux acteurs non-étatiques présents que ce sont eux qui vont se charger d’alimenter l’observatoire, notamment en présentant leurs actions de lutte contre le changement climatique ainsi que les effets que celles-ci ont réellement sur le terrain en termes de réduction d’émissions de GES. Bien entendu, cette première partie a donné lieu à un échange nourri avec les participants à la réunion qui ont notamment posé des questions pour savoir exactement ce que recouvrent les différents chapitres sur lesquels ils sont amenés à collaborer avec l’observatoire. Une fois que tout le monde a été éclairé, la réunion a entamé sa deuxième partie qui a consisté à répondre à un questionnaire élaboré par l’équipe de l’association Climate Chance. Les quatre principales questions posées étaient : quelles sont les sources et rapports (nom, date, organisation) dont vous disposez pour mettre en place votre stratégie climat ?
Identifiez-vous des données manquantes qui pourraient vous servir pour compléter la définition de votre stratégie climat ? Si oui lesquels ? Quelles sont vos propositions pour compléter la grille d’identification des sources ? Quelles actions particulièrement innovantes et efficientes pour illustrer le rapport 2018 ? Suite à la remise des questionnaires renseignés, la réunion a basculé vers son troisième et dernier temps fort durant lequel les participants ont échangé à travers des groupes de travail. Selon l’un d’entre eux que nous avons interrogé sur ses attentes par rapport à ce projet, «l’Observatoire mondial de l’action non-étatique Climate Chance est une excellente initiative qui va permettre aux acteurs non-étatiques de peser sur les négociations organisées lors des COPs. Pour cela, il faudra quand même au préalable que les coalitions africaines d’acteurs non-étatiques soient bien encadrées à travers des programmes intenses de renforcement de capacités pour pouvoir elles-mêmes mesurer leurs actions, en rendre compte et les vérifier. Sans cet appui, je ne vois pas comment nous autres acteurs non-étatiques du continent, on pourrait remonter des informations pour alimenter l’observatoire».



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