Maroc

Migration : Les derniers réglages du CNDH

Plusieurs pistes ont été identifiées conjointement entre le CNDH et le tissu associatif africain. La coordination s’impose pour une participation réelle de l’Afrique à l’élaboration du pacte mondial.

Le Conseil national des droits de l’homme a participé aux consultations régionales de la société civile africaine autour du pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières dans l’objectif de définir les prochaines mesures à prendre «pour une participation effective du continent africain au processus du pacte mondial», selon l’instance présidée par Driss Yazami. La session qui s’est tenue le 28 et 29 août derniers à Bamako a été dictée par l’approche des délais de finalisation du pacte, mais aussi en raison de la forte implication du Maroc au sein du Réseau africain des institutions nationales des droits de l’homme (RINADH), «point focal au sein du réseau pour les questions migratoires désigné par l’Alliance globale des institutions nationales des droits de l’homme (GANHRI)», selon le conseil. La réunion avec les acteurs de la société civile au sein du continent intervient deux mois après que le conseil a exposé la vision du Maroc pour une position africaine commune des instances nationales des droits de l’homme devant être insérée au pacte mondial sur les migrations projeté en 2018. Lors de la rencontre qui a réuni les ONG africaines, plusieurs questions ont été examinées, notamment la xénophobie, le racisme, la discrimination, les causes profondes de la mobilité et la ratification des pactes et conventions internationales afférentes au processus lié à l’élaboration du pacte.

Une politique migratoire commune
Durant cette étape de préparation du Global Compact, les regards sont braqués sur l’Union africaine (UA) qui devra concrétiser la réflexion menée par 10 instances nationales des droits de l’homme en Afrique ainsi que par le tissu associatif ayant participé à la réunion de Bamako. C’est le volet législatif qui accapare l’attention, essentiellement l’échange et la diffusion des lois nouvelles à adopter par les pays africains. L’engagement des organisations de la société civile pour les droits des migrants concerne le cadre légal relatif à la traite des personnes et le racisme, le travail à domicile, la protection des mineurs et les victimes des trafics liés à l’immigration illégale ainsi que l’autorisation des étrangers à se constituer en association, sans oublier le cadre légal portant sur la régularisation des sans-papiers. La contribution du tissu associatif concerne le schéma d’intégration qui a été arrêté, en attendant que l’achèvement de la réforme législative puisse englober les cas qui échappent encore à la loi. En plus des migrants, les réfugiés et les déplacés qui se retrouvent dans une situation de vulnérabilité avec un besoin manifeste de protection sont aussi concernés par l’action des acteurs civils africains ainsi que par celles des instances nationales des droits de l’homme.


La campagne de sensibilisation arrive à son terme

Une campagne nationale étalée sur trois mois pour lutter contre les préjugés est arrivée à son terme fin août dernier. Organisée dans le cadre du projet «Opération Al Wassit», financé par l’Union européenne (UE), cette campagne était une occasion de sensibiliser les Marocains aux préjugés et à la discrimination dont sont victimes les migrants, promouvoir l’intégration des migrants au Maroc et déconstruire les représentations négatives. «Le Maroc étant à la fois un pays d’origine, de transit et de destination et faisant le lien entre l’Afrique et l’Europe, il est constamment confronté aux différents aspects des migrations et il déploie des efforts considérables pour promouvoir l’intégration des migrants sur son territoire», indiquent les organisateurs de cette initiative, qui ajoutent que «beaucoup reste encore à faire» dans ce domaine. Faut-il rappeler que le projet Opération Al Wassit vise à consolider le rôle de la société civile dans la promotion des droits des migrants, surtout à travers la formation, la sensibilisation et le plaidoyer ? 



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