Sans langue de bois
L’interview vidéo exclusive accordée à Horizon TV, par Mohamed Boussaïd, ministre de l’Économie et des finances, a essentiellement concerné trois thématiques à grande portée populaire. D’abord, la flexibilité du dirham.
Boussaïd s’est voulu rassurant lorsqu’il a balayé d’un revers de la main le scénario égyptien et qu’il a déclaré, pour la première fois, que le Maroc travaille sur ce sujet depuis 2010 et que les fondamentaux de l’économie se prêtent à cet exercice.
Ensuite, le ministre a souligné le 123e rang qu’occupe le Maroc dans l’indice de développement humain. Il a clairement expliqué que tous les efforts du royaume sont sapés par le bas niveau de l’enseignement qui nécessite une véritable mue.
Troisièmement, Boussaïd, sans langue de bois, déplore la prévarication et la corruption, deux phénomènes qui hypothèquent le développement du pays. Ils font perdre deux points de PIB au Maroc, ce qui est énorme pour un pays tel que le nôtre qui réalise à peine 4,5% de croissance annuelle dans un scénario favorable. Le ministre, tout en évoquant bien entendu la responsabilité de l’administration, qualifie ces fléaux de faits d’une société qui s’est habituée à un certain comportement. C’est pourquoi il plaide pour une mobilisation de tous les Marocains.
Le message du ministre de l’Économie et des finances est on ne peut plus clair, il reste à savoir si au sein du gouvernement les autres membres sont investis des mêmes convictions car in fine un pré-requis est indispensable à ce combat sans merci. La cohésion et la détermination de l’Exécutif.
