Opinions

Edito. Diplômes à la carte

Parlons-en, de ce «fait divers» qui a défrayé la chronique cette semaine. Il était une fois un fonctionnaire, tout ce qu’il y a de plus normal, dans un secteur tout ce qu’il y a de plus correct en termes de rémunération. Sauf que l’homme “vivait” d’une autre activité. Son business parallèle ? Fournir, contre espèces sonnantes et trébuchantes, des thèses, des mémoires, des doctorats… clés en main ! Et l’affaire tournait bien, très bien.

Épinglé, le concerné sera traduit devant la justice. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les premiers éléments de l’enquête laissent entrevoir un réseau de «clients» bien installés dans l’appareil administratif et institutionnel. Fonctionnaires, cadres,… ils sont nombreux à avoir construit une partie de leur légitimité sur des titres qui ne leur appartiennent pas. Et maintenant ? Il est attendu que la justice suive son cours. Soit! Mais ce scandale révèle un autre malaise : celui d’un système de recrutement qui reste vulnérable à la falsification.

L’étude très récemment publiée par KPMG, «The Enemy Within – Profiling the Corporate Fraudster», bien qu’elle ne cite pas les faux diplômes en tant que tels, rappelle que près de 30% des fraudes internes impliquent des falsifications de documents.

Elle pointe également un profil-type du fraudeur : employé en poste depuis longtemps, souvent dans une position de confiance, et perçu comme irréprochable. Plus que jamais, les entreprises – et les institutions publiques – sont appelées à renforcer les contrôles d’intégrité, à auditer les parcours, à systématiser la vérification des diplômes… C’est bien plus qu’une question de conformité, car derrière chaque faux diplôme, c’est une vraie compétence qui manque et un réel talent qui n’a pas eu sa chance.

Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO



Bourse : le MASI recule pour mieux rebondir


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page