PRIX À LA CONSOMMATION En juillet, un répit pour le panier des ménages

En juillet, l’inflation s’est légèrement repliée de -0,1%, grâce au recul de plusieurs denrées alimentaires. Mais la flambée des carburants et la progression de certains services montrent que les pressions sur les prix ne se sont guère atténuées.
Un petit souffle d’air pour les budgets familiaux, en juillet. Au cours du mois dernier, en effet, l’indice des prix à la consommation a reculé de 0,1% par rapport au mois précédent. Ce léger repli, annoncé par le Haut-commissariat au plan dans ses statistiques mensuelles, s’explique avant tout par la baisse des prix des produits alimentaires, alors que le carburant, quant à lui, poursuit sa flambée.
Les légumes soulagent, les carburants pèsent
Sur les marchés, les légumes ont particulièrement tiré les prix vers le bas avec une chute conséquente de 4,7%. Les fruits, les huiles et même le pain ont également reculé. Autant de produits du quotidien qui ont apporté un répit aux consommateurs. Toutefois, cette détente a été contrebalancée par la hausse de denrées essentielles comme le lait et les œufs (+2,7%) ou encore le café et le thé (+0,6%), qui alourdissent toujours le ticket de caisse. Dans le même temps, les prix à la pompe rappellent une autre réalité : les carburants ont grimpé de 3,5% en un mois, une hausse qui se répercute sur le transport et les coûts de nombreux services. Cependant, l’évolution des prix n’a pas été uniforme dans les différentes régions. Par exemple, à Meknès, la baisse atteint 0,7%, offrant un soulagement plus marqué aux ménages. Guelmim, Laâyoune et Settat enregistrent aussi des replis notables. En revanche, à Errachidia, les habitants ont vu leur panier grimper de 0,8%, confirmant des disparités régionales persistantes.
Inflation modérée, mais sous surveillance
De manière générale, sur un an, les prix restent globalement stables, avec une hausse contenue de 0,5%. Certains postes tirent néanmoins leur épingle du jeu : le transport a baissé de 2,9% mais les restaurants et hôtels affichent une hausse de 3,4%, reflet d’une consommation de services en regain. L’inflation sous-jacente, plus révélatrice des tendances de fond, a reculé de 0,1% en juillet, tout en restant en hausse de 0,9% sur douze mois. Ceci étant, la prudence reste tout de même de mise. Il est en effet bien admis que la baisse des prix alimentaires est largement saisonnière et pourrait ne pas durer. Ceci, sans omettre le fait qu’une flambée des carburants représente une menace pour le pouvoir d’achat. C’est dire que si l’inflation semble contenue, elle demeure à la merci des chocs climatiques et des aléas des marchés mondiaux de l’énergie.