La France sauve sa peau
Enfin, la France se débarrasse de l’épouvantail du Front National. Jusqu’aux dernières secondes du décompte, les Français n’était pas seuls à avoir la main sur le cœur, mais aussi les compatriotes de plusieurs pays amis ou alliés et, à leur tête, les pays qui ont des intérêts étroits avec la France et ceux qui redoutaient une montée en puissance des forces extrémistes.
L’Union Européenne avait à peine repris son souffle après l’échec de l’extrême droite en Hollande que le premier tour en France est venu lui donner des sueurs froides. Il faut dire que ces élections jouaient aussi l’avenir de l’UE après le douloureux épisode du Brexit et les menaces brandies par le Front National de claquer la porte aussi. Une situation qui dérange un peu partout dans le monde. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que l’ancien président des USA, Barack Obama, ait réservé sa première sortie, après son départ de la maison blanche, pour soutenir Macron.
Ce dernier marque l’histoire de par sa jeunesse et ses distances vis-à-vis des partis classiques de la droite et de la gauche. A présent, il devra retrousser ses manches pour mettre de l’ordre dans un paysage politique miné et divisé.
La France, cinquième puissance mondiale, ne peut pas se permettre cette montée inquiétante de l’extrémisme qui mettrait son avenir, et donc celui de l’Europe, en danger. Macron sait aussi que son succès passe par une accalmie économique. Pour ce faire, il joue la carte du pragmatisme plutôt que de l’euphorie imprudente. Il ne prévoit pas plus de 1,5% de taux de croissance sur les cinq prochaines années. Cela s’avèrerait cependant suffisant pour stabiliser le pays, atténuer les effets de la crise et baisser le taux de chômage. Des indicateurs qui concernent directement le Maroc, dont l’Hexagone est le premier partenaire.
