Maroc

Formation/Accompagnement : Les priorités du nouveau directeur du 4C Maroc

Dès son installation dans son nouveau fauteuil de directeur général du 4C, par l’ex-ministre déléguée à l’Environnement, en février dernier, Mohammed Nbou a trouvé que plusieurs fronts étaient ouverts par son prédécesseur de la GIZ. Pour prendre les choses en main, il a fixé des priorités dans une feuille de route avec son Conseil d’administration. Présentation.

Les choses vont vite pour Mohammed Nbou, le nouveau directeur général du Centre de compétence pour le changement climatique (4C) ! À peine installé dans son fauteuil, par Hakima El Haité, l’ex-ministre déléguée à l’Environnement, en début février dernier, Nbou se devait de faire face à plusieurs fronts ouverts par son prédécesseur de la Coopération technique allemande (GIZ), Mohamed Boussaid. À commencer par la préparation et la tenue de son tout premier Conseil d’administration, tenu  le  27 mars. Une première épreuve franchie avec aisance.

L’ordre du jour portait en effet sur le parachèvement de la construction institutionnelle du centre, qui était au cœur de la réunion de son investiture, ainsi que sur les projets prioritaires de l’année en cours. «Lors de la séance du 6 février dernier, le Conseil d’administration du 4C a adopté une feuille de route stratégique fondée sur trois piliers, à savoir : inscrire le 4C dans un cadre normatif institutionnel et le doter d’une structure opérationnelle nécessaire à la réalisation de ses missions ; constituer une plateforme intégrée des compétences et des acteurs du royaume (entreprises, collectivités locales, État, milieux associatifs, et organismes de recherche) pour accélérer la mise en œuvre de l’effort d’atténuation ; et capitaliser sur l’acquis et la légitimité dans le domaine du changement climatique du royaume par le déploiement d’un centre d’assistance technique de référence internationale, notamment sur la Finance climat, avec pour priorité d’action l’Afrique», a-t-il expliqué. Avant de préciser que «nous souhaitons que le 4C devienne un laboratoire d’excellence sur la conception de politiques pilotes climat, la modélisation, le développement, la promotion et l’évaluation des méthodologies et des outils, enfin de permettre la constitution d’un réseau de compétences climat, indispensable à la décarbonisation de notre économie». Plus concrètement, cette feuille de route stratégique a été déclinée en un plan d’actions opérationnel étalé sur les deux prochaines années où le 4C devra capitaliser et entretenir la dynamique générée par la COP21 et mettre en œuvre les partenariats et coopérations engagés lors de la COP22. Cette année par exemple, le centre forme les négociateurs de la COP23, qui sera organisée par les Îles Fiji en novembre prochain à Bonn en Allemagne.

Toujours en matière de formation, un programme ambitieux est en train d’être déroulé au profit de toutes les parties prenantes étatiques et non-étatiques du changement climatique en vue de les soutenir dans la préparation de leurs projets d’atténuation et d’adaptation. Même les experts chargés d’assurer l’assistance technique des dossiers de financement, notamment du Fonds vert, sont de la partie. Selon Nbou, «nous sommes dé-sormais passés à une phase de mise en œuvre opérationnelle où la mobilisation des acteurs étatiques n’est plus suffisante. Cette nouvelle étape est, par définition, impérativement inclusive et doit permettre à tous ceux qui aujourd’hui émettent des émissions de carbone en grande quantité de participer concrètement à cette transformation de l’économie à bas carbone par une réorganisation des modèles de production et de gestion des services.

Cela concerne bien sûr les entreprises mais également les collectivités locales. Je rappelle que les métropoles concentrent à elles seules 60% des émissions de carbone». Enfin, ce plan d’action prévoit également pour 2018, de se concentrer sur deux chantiers majeurs. D’abord, le renforcement de la Finance climat et la définition des modalités pour accueillir et développer l’ensemble des financements, dont le marché carbone. À ce propos, le 4C se prépare à jouer pleinement son rôle de coordinateur des demandes de financement auprès des bailleurs de fonds internationaux pour le changement climatique. Ensuite, le développement d’un marché carbone au Maroc qui permettra de financer et de soutenir les NDC, c’est-à-dire les engagements de réduction des émissions de carbone du pays en conformité avec l’Accord de Paris.



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