Opinions

Un bilan, pour l’histoire

Abdelilah Benkirane quitte la Primature, avec à son actif des points positifs comme négatifs. En tout cas, l’homme aura marqué son mandat de son empreinte, dans un sens ou dans l’autre, et un bilan s’impose afin de permettre à son successeur de bien définir les priorités.

Qu’on l’aime ou non, Benkirane a été le seul chef de gouvernement à s’attaquer à des dossiers hautement sensibles, qui risquaient de coûter cher à son parti. Il a permis au pays de gagner quelque 100 MMDH en quatre années, ramenant le volume de compensation de 57 MMDH à 15 MMDH. Il a aussi mis de l’ordre dans le monde du travail, en diminuant sensiblement le nombre de grèves par le prélèvement des jours de grève, améliorant ainsi le climat des affaires et stimulant l’investissement privé. Sur le plan social, il a fait un geste en faveur des veuves, des étudiants et des retraités.

Il a eu également le courage de s’attaquer au régime de retraite publique qui allait droit au mur. En revanche, Benkirane, comme il l’avait dit lui-même, part la gorge nouée, confessant son cuisant échec dans la lutte contre le chômage, la corruption et la rente.

Cependant, sa plus grande impuissance demeure celle face à un système éducatif défaillant. Le cabinet Benkirane n’a rien pu faire face à des projets de réforme qui n’ont jamais abouti, pour des raisons techniques mais aussi suite à des malversations pour lesquelles aucun responsable n’a été traîné en justice, en dépit de l’évaporation de plusieurs milliards de dirhams!

Enfin, Benkirane n’a été ni bon ni mauvais, mais son audace lui aura résolument permis de se démarquer de ses prédécesseurs. 



Informel : derrière les chiffres du HCP


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page