Opinions

Les non-dits

Le rapport de la Commission d’enquête sur la Caisse marocaine des retraites alimente toujours les débats. Entre conclusions, recommandations et déductions, il y a un monde. Force est de constater que ce rapport a péché par manque d’audace, quand il fallait pointer du doigt les véritables maux de cette caisse.

En d’autres termes, ce document devait déterminer la part de responsabilité des cinq Exécutifs qui se sont succédé depuis 1996. Les Marocains ont le droit de savoir lequel des cabinets d’Abdellatif Filali, Abderrahmane Youssoufi, Driss Jettou, Abbas El Fassi et Abdelilah Benkirane a failli à sa responsabilité de garantir la bonne gestion de la CMR. C’est facile de dire que l’État n’a pas fait ceci ou cela et de demander au dernier gouvernement de payer les arriérés de quatre gouvernements, soit des dizaines de milliards de dirhams ! De plus, comment ce rapport peut-il clairement avancer que «le retard de réforme de la caisse a engendré de lourdes charges financières, sachant que les premiers indices de dysfonctionnements sont apparus dès 1994» pour émettre, à la fin du rapport, une recommandation stipulant l’annulation purement et simplement de la réforme actée et mise en œuvre depuis 2016 ? Soyons sérieux, ce qui est attendu de ce rapport, c’est de savoir comment quatre gouvernements successifs ont fermé les yeux sur une dérive annoncée, comment d’aucuns se sont permis, volontairement ou involontairement, de plomber la CMR et pourquoi ce rapport manque cruellement de chiffres sur les éventuels montants dilapidés ou détournés. Il faut dire la vérité à ceux qui ont payé, des années durant, et qui sont appelés à mettre encore une fois la main à la poche !



Informel : derrière les chiffres du HCP


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