Les secrets du succès
Les Marocains d’Abidjan jouissent d’une bonne réputation, d’une image de sérieux et d’humilité. Telle est la clé de leur réussite en Afrique. Les Marocains l’ont bien compris, individus et institutions. C’est pourquoi plusieurs États d’Afrique subsaharienne ouvrent leurs portes à nos compatriotes. Mais la contrepartie réside dans le respect des engagements pris. Une fois une promesse non tenue, a fortiori après une convention signée devant les chefs d’États, l’effet pervers est vite constaté.
Pour éviter ce genre de situation, les contrats signés en présence du souverain font l’objet d’une stricte supervision, parfois du roi en personne, à l’instar de ce projet de baie d’Abidjan mené par l’agence Marchica et qui fera, ce lundi, l’objet d’une visite royale pour en évaluer l’état d’avancement.
Le flambeau de cette success story est porté par les banques, les assurances, les sociétés immobilières et les unités industrielles. Ces dernières jouissent d’une considération particulière car elles incarnent le transfert de technologie, l’emploi des jeunes et l’industrialisation du tissu économique. Une cimenterie représente bien ce bel exemple d’implantation réussie. Partie d’une seule unité, elle est aujourd’hui installée dans 10 pays avec trois usines en seule Côte d’Ivoire. Arrivée il y a à peine quatre ans, elle a déjà supplanté les «majors» françaises du secteur en matière de part de marché, profitant d’une «label» qualité et d’économies d’échelle indéniables, ces dernières s’expliquant par l’auto-production de sacs de ciments. L’avenir économique du Maroc ne réside pas uniquement dans la profondeur du continent; encore faut-il y associer la PME et les jeunes Marocains en quête d’opportunités.
