Pourquoi la CEDEAO ?
On l’avait dit: le plus important est le travail à accomplir après le retour au sein de la famille africaine. Un énorme challenge que le Maroc semble prêt à relever. Cette demande d’intégrer la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est une initiative éclairée. C’est une communauté économique dont le potentiel est indéniable avec un PIB de 650 milliards de dollars, un marché de 350 millions d’habitants et un taux d’intégration économique de 10%. Autant dire que le Maroc pourrait développer des partenariats intéressants et diversifier ainsi ses marchés tout en renforçant son orientation Sud-Sud. Le Nigeria étant le géant de cette zone, il trouverait au Maroc un bon partenaire vers l’Europe et un soutien en vue de la complémentarité économique de cette zone.
Le Maroc a une valeur ajoutée indéniable à apporter à la CEDEAO tant sur le plan agricole, grâce à l’expertise du groupe OCP en engrais et fertilisants, qu’en offshoring, en industrie des métiers mondiaux et en formation des ressources humaines pour la qualification des jeunes. Cette demande, si elle venait à être retenue, donnerait un élan économique certain au Maroc, à condition d’associer la PME à la dynamique qu’elle suppose. Car à aujourd’hui, la dimension économique du Maroc en Afrique est portée par quelques établissements du secteur public et surtout une dizaine de grandes entreprises du privé, dont les grandes banques. L’Afrique dans son ensemble, et la CEDEAO de par sa proximité, sont une chance pour l’économie marocaine, à condition de savoir investir utilement et, surtout, de respecter les engagements pris. La crédibilité dont jouit le Maroc ne doit être aucunement être éraflée.
