Réduction des inégalités : L’opposition épingle le gouvernement
Les conseillers ont passé au crible les stratégies nationales pour mesurer leur impact sur la création de richesses. Alors que les parlementaires de la majorité jubilent, ceux de l’opposition critiquent vertement la gestion gouvernementale.
Les parlementaires de la chambre haute ont clôturé la session printanière par la tenue d’une séance dédiée à l’évaluation des politiques publiques, la deuxième du genre depuis l’adoption de la constitution de 2011. Le sujet choisi par les conseillers s’avère de la plus haute importance : l’impact des politiques publiques sur la création des richesses. Une commission thématique s’est penchée sur cinq stratégies de base: le Plan Maroc vert, le Pacte national pour l’émergence industrielle, Maroc Numeric, les énergies renouvelables, le Plan Azur et la Vision 2020 du tourisme.
L’objectif étant de mesurer leurs effets économiques et sociaux et leur contribution la production de la richesse et à l’amélioration du PIB au Maroc. Alors que la majorité salue les réformes entreprises et les mesures mises en place en soulignant notamment la maîtrise de l’inflation et l’amélioration des indicateurs de compétitivité de l’économie nationale, l’opposition, elle, tire à boulets rouges sur l’exécutif. L’opposition épingle le gouvernement en citant, entre autres, l’alourdissement de la dette publique et extérieure, la croissance des indicateurs de pauvreté et de chômage et les disparités socio-économiques et spatiales. Le président du groupe parlementaire du Parti Authenticité et modernité (PAM) à la deuxième chambre Aziz Benazzouz est le plus virulent.
Comme à l’accoutumée, ce conseiller du parti du tracteur pointe du doigt « la gestion gouvernementale qui a fait perdre au Maroc des milliards de DH». Les membres du gouvernement balaient d’un revers de la main les accusations précisant que les stratégies examinées par les parlementaires sont des politiques « trans-gouvernementales » et ne doivent pas, par conséquent, répondre à la logique de la majorité ou de l’opposition en matière de leur évaluation. Tout en mettant en avant les réalisations de leurs départements, les ministres ont fait brandir l’argument du lourd héritage du passé ainsi que des multiples contraintes ayant trait notamment à la caisse de compensation et la retraite.