Éco-Business

Des performances stables pour Ciments du Maroc

Le cimentier désormais filiale HeidelbergCement France SAS affiche au terme du premier semestre de 2016 des résultats en stagnation. Le bénéfice net ne progresse que d’un léger 0,5% malgré l’amélioration des autres indicateurs.

Dans l’attente de la finalisation de l’examen de ses comptes consolidés par les commissaires aux comptes, Ciments du Maroc révèle ses comptes du premier semestre arrêtés lors de la réunion de son conseil d’administration le 19 juillet courant. Le cimentier affiche ainsi au terme du premier semestre de l’année en cours un résultat net consolidé de 503 MDH, légèrement en hausse de 0,5%) par rapport à la même période de 2015. La capacité d’autofinancement qui en découle ressort en progression de 4,8% pour s’établir à 765 MDH au lieu de 730 MDH une année plus tôt.

Pour aboutir à ces performances, le cimentier a tiré profit essentiellement de la hausse du volume des ventes de l’activité matériaux pour le béton prêt à l’emploi et pour les granulats par rapport à 2015. Les ventes de ciment en volume de Ciments du Maroc et de sa filiale Indusaha, elles, sont restées quasiment stables, avec un recul de 0,5% comparativement au premier semestre 2015, dans un contexte marqué par une consommation nationale de ciment en progression d’1,7%.

Des résultats quasi-stagnants
Le chiffre d’affaires opérationnel s’établit en conséquence à 2.007 MDH, en hausse de 4,1% par rapport au premier semestre 2015 où il était de 1.929 MDH. L’excédent brut d’exploitation ressort en progression par rapport à la période précédente de 15,7% à 928 MDH, grâce à l’amélioration des coûts de production. Le résultat d’exploitation se fixe en conséquence à 655 MDH au lieu des 561 MDH enregistrés au premier semestre 2015, reflétant une hausse de 16,9%. Par ailleurs, la baisse du résultat financier, induite par celle des dividendes reçus des diverses participations de Ciments du Maroc a impacté le résultat net qui demeure quasiment stable au même niveau qu’en juin 2015. Quant aux projets de centres de broyage à Tanger et en Guinée-Conakry, leur état d’avancement est satisfaisant, souligne la société dans son communiqué.

Concernant ce dernier projet entamé en 2015, après la présentation en conseil d’administration du projet de centre de broyage, la société a procédé à l’acquisition d’un terrain et au dépôt d’une licence d’exploitation, pour la constitution de la Société des ciments de Kamsar en février de l’année en cours et une mise en service prévue fin 2017. Sur un autre registre, la société est désormais dans le giron de HeidelbergCement via sa filiale française HeidelbergCement France SAS qui détient désormais 62,3% du capital de Ciments du Maroc et ceci depuis le 1er juillet 2016.

En effet, suite à son acquisition d’Italcementi, HeidelbergCement via sa filiale française HeidelbergCement France SAS a acquis hors marché 8.994.514 actions de Ciments du Maroc. La société a ainsi franchi à la hausse les seuils de 5%, 10%, 20%, 33,33% et 50%. Une visibilité sur la stratégie de croissance du cimentier marocain ne pourra être palpable qu’à la fin de l’année. Mario Bracci, administrateur-directeur général de Ciments du Maroc avait d’ailleurs précisé lors du point de presse donné en juin que c’est d’ici la fin de l’année «que nous verrons avec l’actionnaire le maintien ou le changement de la stratégie de développement». Une chose est sûre, c’est que cette acquisition pourrait avoir un impact positif sur l’exportation du clinker par Ciments du Maroc, notamment avec l’ouverture sur d’autres destinations. HeidelbergCement est en effet présent au Liberia, au Bénin, en République démocratique du Congo, en Tanzanie, au Togo, au Ghana, au Burkina Faso et en Sierra Leone.



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