Réforme de l’éducation : Azziman optimiste
La vision stratégique du Conseil 2015-2030 a pu démontrer son bien-fondé, selon le président du CSFRS. Des avancées réalisées par l’étude portant sur le financement du système éducatif, le financement de la réforme et plus particulièrement, la diversification des sources de financement.
La 9e session du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique s’est tenue, durant les deux derniers jours, sous le signe de l’optimisme. Le mot d’ouverture du président du conseil, Omar Azziman a montré en effet que les divergences, les malentendus et probablement aussi les pages de la querelle, qui a éclaté même au sein du gouvernement, au sujet de quelques détails, ont été définitivement tournées. «Parce qu’elle intervient après l’adoption de la vision stratégique de la réforme et l’amorce, par le gouvernement, des mesures de sa mise en œuvre, cette 9e session marque une nouvelle étape dans l’action du Conseil», a tenu à indiquer Azziman.
Pour le plus haut représentant du Conseil, «la vision stratégique du Conseil 2015-2030 continue, depuis son adoption en mai 2015, de faire son chemin, de susciter des adhésions de taille et des soutiens conséquents auprès des différentes institutions et des différentes composantes de la société et de franchir des étapes qui témoignent de son bien-fondé, de sa justesse ainsi que de la pertinence de la promotion qui en a été faite». En plus du projet de rapport d’activité sur les réalisations et les perspectives du Conseil pour l’année 2015, les résultats préliminaires de l’étude, en cours sur le financement du système éducatif et celui de la réforme, ainsi que la présentation de l’état d’avancement des travaux des commissions permanentes et des groupes spéciaux de travail, forment l’essentiel des travaux qui se terminent aujourd’hui.
Pour marquer la forte mobilisation autour du projet de la réforme, Azziman a cité, en premier lieu, la réunion du Conseil des ministres le 6 février sous la présidence du roi, mais aussi «la réunion présidée par le chef de gouvernement le 6 janvier 2016 qui réunissait dix-huit ministres et le président du conseil et qui a notamment servi d’une part à lever toute ambiguïté sur l’adhésion du gouvernement et son engagement à mettre en œuvre la réforme et d’autre part à prendre deux décisions de la plus grande importance».
Dans son argumentaire en faveur de la fin de la longue période de tension autour de certaines dispositions de la réforme qui se veut être globale, Azziman a insisté sur la méthode graduelle qui fonctionne actuellement et qui inspire la confiance auprès du corps éducatif d’abord et sur les familles marocaines. «La confiance en la réussite de la réforme éducative se rétablit petit à petit et la vision stratégique fait l’objet d’une appropriation progressive par tous les Marocains en tant que feuille de route pour l’édification d’une école en phase avec son époque et digne du projet de société démocratique».
Qu’en est-il du financement ?
La question est actuellementd’actualité au sein du Conseil. «Un groupe d’experts, formé de divers partenaires autour de l’Instance nationale de l’évaluation, travaille sur cette délicate et difficile question depuis bientôt un an. Ces experts se sont heurtés à de nombreuses difficultés liées notamment à l’insuffisance des données économiques, financières et démographiques disponibles et à l’incertitude de certaines projections et de certaines options», a avoué Azziman qui a appelé à ne pas tirer de conclusions hâtives sur cette question cruciale. «Nous ne pouvions pas laisser passer la précieuse opportunité de l’élaboration de la loi-cadre sans tenter d’y intégrer les conclusions qualitatives de l’étude qui ne dépendent pas des calculs et prévisions quantitatives et qui s’inscrivent en droite ligne des recommandations de la vision relatives à la question du financement». Les composantes du Conseil sont aussi d’accord à ce que les données partagées avec les commissions seraient d’un apport précieux. Les omissions permanentes et les groupes spéciaux de travail ont avancé dans la réalisation de leurs programmes respectifs tirés du plan d’action 2016-2017, selon les données étalées lors de la journée inaugurale d’hier et qui a porté aussi sur la conformité avec les exigences constitutionnelles, la préparation du bilan des activités destiné à être soumis au roi et adressé au chef de gouvernement et aux présidents des deux chambres du Parlement.