Edito. Solidité économique

Le Projet de loi de finances 2026 cherche un équilibre délicat entre rigueur, équité et réforme. Derrière les chiffres, il traduit une volonté de moderniser sans fragiliser. L’État veut à la fois protéger son tissu productif et adapter son système fiscal aux mutations économiques.
L’intégration de la Blockchain dans le dédouanement illustre cette orientation : transparence, traçabilité, confiance. Les importateurs devront désormais déclarer leurs sites logistiques, tandis que drones et caméras renforceront la surveillance. Une fiscalité qui se digitalise, mais surtout qui responsabilise.
Sur le plan tarifaire, la stratégie reste mesurée : hausse des droits sur certains produits pour soutenir la production locale, baisse sur les intrants agricoles et industriels pour stimuler la compétitivité. Même approche pragmatique dans la filière bovine, où le contingent d’importation est doublé pour contenir les prix, ou dans le secteur pharmaceutique, ajusté pour garantir l’approvisionnement tout en appuyant l’industrie nationale.
Le report du marquage fiscal des combustibles, à 2028, s’inscrit dans cette logique de réalisme économique. Le PLF 2026 n’a rien de spectaculaire, mais il assume une cohérence. Il traduit la conviction qu’une économie solide se construit moins par des promesses que par des équilibres qui devront être tenus dans la durée.
Hicham Bennani / Les Inspirations ÉCO