Opinions

Edito. Bon dosage

La Fête du muguet, cette année, promet des effluves corsés. Même si un certain rapprochement dans les visions a marqué les dernières rencontres des partenaires sociaux, les contraintes budgétaires, elles, dictent des enjeux d’un tout autre genre.

Derrière la symbolique de cette date et les slogans sur le pouvoir d’achat du travailleur, se cache l’épineuse équation du satisfecit social au prix d’une facture budgétaire explosive. Le dialogue social devient en effet un challenge budgétaire pour les finances publiques.

La manne fiscale – exceptionnelle, certes – semble nourrir les espoirs de revalorisation salariale à volonté. Mais quid de la facture ? 46 milliards de dirhams d’ici 2026 pour apaiser les revendications entre 2022 et 2024…, la bagatelle est conséquente.

D’ailleurs, la Banque centrale elle-même alerte sur la soutenabilité de cette générosité. Dans le privé, les largesses salariales, aussi justifiées qu’elles puissent l’être par l’inflation ou les exigences sociales, sont inévitablement corrélées aux coûts de production et aux incertitudes conjoncturelles — rendant les opérateurs un tantinet moins prompts à dégainer la hausse automatique.

La paix sociale a ses raisons, dira-t-on. Mais les équilibres budgétaires en ont tout autant. Aux partenaires sociaux alors de trouver le bon dosage, pour que l’éprouvette de la concertation ne se transforme pas, à force de pressions, en alambic instable.

Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO



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