Transformation rurale : le financement, ingrédient clé

Souvent exposés aux conditions et aléas climatiques, l’économie rurale en général, et le secteur agricole en particulier, nécessitent des investissements conséquents et un meilleur accès au financement bancaire. Outre l’implication dans le financement du secteur agricole, le Groupe Crédit agricole du Maroc a conçu un dispositif de financement permettant de servir toutes les catégories d’agriculteurs et de porteurs de projets en milieu rural.
Plus de 34% de la population marocaine vivant dans les zones rurales tire l’essentiel de ses revenus (80%) de l’agriculture et de l’élevage, en plus des autres secteurs d’activité. L’agriculture reste la source majeure des emplois saisonniers, notamment pour les femmes et les jeunes. C’est la raison pour laquelle l’économie rurale occupe une place centrale dans le développement socio-économique du pays. Elle est à la fois un pilier stratégique pour la sécurité alimentaire, un levier de croissance et un facteur clé de stabilité sociale. Souvent exposés aux conditions et aléas climatiques, l’économie rurale en général, et le secteur agricole en particulier, nécessitent des investissements conséquents et un meilleur accès au financement bancaire.
Agissant comme un catalyseur de développement socioéconomique, le financement bancaire est indéniablement un moteur essentiel pour la pérennité de l’économie rurale et agricole. Dans ce cadre, le Groupe Crédit agricole du Maroc (GCAM) joue un rôle central dans le financement du secteur agricole national. Avec 85% des enveloppes bancaires dédiées à l’agriculture, il couvre l’ensemble des crédits octroyés par le système bancaire national au secteur agricole.
Un dispositif de financement au service de toutes les catégories
Ce dernier demeure la source majeure des emplois saisonniers, notamment pour les femmes et les jeunes, alors qu’en matière de sécurité alimentaire, ce sont les exploitations familiales qui assurent une large part de la production locale. Il ne faut pas, par ailleurs, oublier le rôle de l’économie rurale, à dominante agricole, dans l’aménagement du territoire, le maintien de la cohésion sociale et la lutte contre l’exode rural.
Outre cette implication dans le financement du secteur agricole, le Groupe Crédit agricole du Maroc (GCAM) a conçu un dispositif de financement permettant de servir toutes les catégories d’agriculteurs et de porteurs de projets en milieu rural, y compris ceux qui sont exclus des systèmes de financement classiques en raison de leur vulnérabilité et/ou de l’absence de garanties réelles. Parmi elles, le tissu coopératif, qui est le premier acteur économique et la locomotive de l’emploi dans les zones rurales. Il compte plus de 60.000 coopératives en 2024 dont la majorité opère dans le secteur agricole.
Le GCAM accorde une attention particulière au financement des coopératives et autres groupements agricoles, tels que ceux de la filière laitière, des produits de terroir et toutes autres unités dont les instances de gouvernance fonctionnent dans le respect de la règlementation
en vigueur.
Une offre dédiée : «Taounyati» et «Tamwil El Fellah»
Le groupe bancaire dispose d’une offre dédiée (Taounyati) et d’un accompagnement spécifique via la filiale Tamwil El Fellah dont l’un des principaux axes de travail concerne les coopératives. La finalité est d’appuyer l’économie rurale qui est confrontée à plusieurs défis, nécessitant une inclusion financière durable.
D’une part, une grande partie des exploitations reste de petite taille, peu mécanisée et dépendante des conditions climatiques. D’autre part, l’économie rurale est fortement impactée par la sécheresse, la dégradation des ressources en eau et les aléas climatiques.
En effet, le stress hydrique, devenu chronique, affecte les rendements agricoles et les revenus des exploitants. Il est à noter aussi que la problématique de la relève se pose de manière accrue en raison de l’exode rural des jeunes. Quant aux infrastructures dans le milieu rural (routes, électricité, Internet), aux services de base et aux services bancaires, ils sont encore en phase de développement pour de nombreuses régions aspirant à un développement agricole soutenu.
Ceci dit, les perspectives de développement des zones rurales sont nombreuses et prometteuses, avec le renforcement de la valorisation des produits agricoles (transformation, labellisation, circuits courts), susceptible de permettre une répartition plus équitable de la valeur ajoutée en faveur du producteur et du consommateur.
À citer, dans le même sillage, la transition verte de l’agriculture et de l’agro-industrie, à même d’augmenter leur résilience et leur compétitivité sur les marchés internationaux. Les besoins pressants des populations rurales en services divers constituent une vraie opportunité pour l’entreprenariat des jeunes et l’innovation. Il va sans dire que ces chantiers constituent de vraies opportunités pour le GCAM qui accompagne les opérateurs agricoles et les populations rurales pour participer à leur mise en place dans les meilleures conditions et avec la plus grande efficience.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO