Édito. Enseignement archaïque
L’espoir de voir une amélioration du Maroc dans les résultats du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) relève quasiment de l’utopie. Encore moins lorsqu’ils intègrent de la pensée créative. Désormais prise en compte, elle est essentielle pour l’innovation et l’adaptabilité. Et pour cause, les résultats sont sans appel.
Le Maroc gît toujours dans les fins fonds du palmarès tant le pays continue à faire face à des défis monstres en matière d’éducation. Au point d’afficher des performances en deçà de la moyenne de l’OCDE dans les principales matières évaluées, à savoir les mathématiques, la compréhension de l’écrit et les sciences. Pire, le Royaume figure dans le bottom 5 des pires élèves en matière de pensée créative.
En d’autres termes, la capacité des petits Marocains est bien trop faible par rapport à la moyenne mondiale. À peine 30% d’entre eux atteignent le niveau de base en pensée créative contre 60% pour ceux des pays de l’OCDE. En cause, des ressources matérielles et humaines limitées, une forte dépendance des méthodes d’enseignement archaïques et une faible intégration des nouvelles technologies dans l’apprentissage. Nombre de méthodes existent pour surmonter ces lacunes.
À commencer par le renforcement des capacités des enseignants en les formant aux méthodes pédagogiques innovantes qui stimulent la créativité et la pensée critique. L’investissement dans les infrastructures scolaires et les technologies éducatives constituerait aussi un plus pour la création d’un environnement d’apprentissage stimulant. Il ne faut pas l’oublier : l’instauration de programmes dédiés aux élèves issus de milieux défavorisés, pour surmonter les obstacles socio-économiques, est cruciale !
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO