Recommandation
Peu ou pas de changement depuis l’adoption du nouveau cadre légal régissant les délais de paiement. Si la loi 69-21, entrée en vigueur début juillet, a permis de réaliser de nombreuses avancées, comme la fixation d’un délai de 60 jours pour le paiement à compter de la date de l’émission de la facture, force est de constater que ces retards atteignent – et dépassent même – les 120 jours dans de nombreux cas.
Bien avant même l’avènement de la crise covid, ce fléau était et reste à l’origine de la mortalité de bon nombre de PME et TPE.
Des entreprises qui se transforment, bien malgré elles, en véritables établissements bancaires, faisant même de l’ombre aux banques traditionnelles. Les crédits inter-entreprises, estimés à 420 MMDH, sont par la force des choses sans intérêts.
Au point que le retard de paiement des factures est devenu un sport national, en particulier dans les entreprises privées. Celles du public s’en sortent – le moins que l’on puisse dire – un peu mieux. En tout cas, elles tendent à donner l’exemple tant les rappels du ministère des Finances sont fréquents et nombreux. La dernière piqûre de rappel en date remonte à la toute fin de semaine dernière sous forme d’une circulaire destinée aux directeurs généraux et aux gestionnaires d’administrations publiques.
Dans cette dernière, la tutelle insiste sur l’importance de se conformer à la loi sur les délais de paiement et de prendre les mesures nécessaires pour éviter les sanctions. Elle leur conseille même de s’acquitter de leurs dettes envers les entreprises, en particulier celles qui rencontrent des difficultés financières. Il ne reste plus qu’à prendre ces injonctions à la lettre.
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO