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Hydrogène vert : des objectifs ambitieux, des défis énormes

Le gouvernement mise sur la région de Guelmim-Oued Noun pour atteindre ses objectifs de développement durable, en investissant dans les énergies renouvelables, l’agriculture et le tourisme. Mais un certain nombre de défis sont à relever. Selon Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, cela nécessite une collaboration étroite entre les secteurs public et privé, et une prise en compte des risques climatiques dans les projets de développement. 

Devenir à l’horizon 2035 «la première région dans le monde à avoir atteint la neutralité carbone de manière pérenne, grâce au développement engagé depuis 2023 dans la production d’hydrogène vert». Tel est l’ambitieuse vision que porte Mbarka Bouaida, présidente du Conseil de la région de Guelmim-Oued Noun, et Mohamed Najem Abhay, wali de la région souvent appelée «La porte du Sahara».

Au Maroc, Guelmim-Oued Noun est en train de devenir le nouveau spot pour les investisseurs green : soleil, vent, mer, et même des palmiers. Elle offre un potentiel de développement économique important pour le Maroc, grâce à ses ressources naturelles et à la dynamique de son leadership. Cependant, pour atteindre les objectifs ambitieux fixés par le gouvernement, il est essentiel que les secteurs public et privé travaillent en étroite collaboration, en mutualisant les ressources et en partageant les risques, et que les risques climatiques soient pris en compte dans les projets de développement.

Un potentiel énorme
Le discours de Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, lors de l’Investor Day organisé à Guelmim, met en lumière le potentiel de développement économique de la région qui se révèle très attractive pour les énergies renouvelables, le tourisme, l’économie bleue et l’agriculture. La ministre souligne son potentiel énorme en matière d’énergie solaire et éolienne, ainsi que son accès à la côte et ses plans d’infrastructure clairs. «Le Maroc a pour objectif d’augmenter sa capacité installée en énergies renouvelables à 52% d’ici 2030, et la région de Guelmim-Oued Noun jouera un rôle clé dans la réalisation de cet objectif». Leila Benali indique que la région dispose déjà de 8 gigawatts de projets éoliens et solaires en cours de développement, ce qui nécessite un investissement annuel d’environ 1 milliard de dollars pour atteindre l’objectif de 52% d’ici 2030. Le dynamisme du leadership de la région est également un avantage compétitif important pour le développement de ces projets. Cet investissement massif est justifié par la nécessité de construire un système énergétique agile et résilient pour répondre aux besoins de la population en matière d’emploi, d’énergie et de qualité de vie. Le gouvernement a également pour objectif de sortir le pays du piège des revenus moyens en visant une croissance économique de 6% du PIB, afin de répondre aux besoins de la population jeune et dynamique du pays. La région de Guelmim-Oued Noun est un atout majeur pour atteindre ces objectifs, grâce à ses ressources naturelles en énergie solaire et éolienne, son accès à la mer, ses plans d’infrastructure clairs et surtout la dynamique de son leadership.

Les défis à relever
Le gouvernement a impliqué la société civile, les autorités locales, les ONG et les chefs d’entreprise dans la révision de sa stratégie de développement durable, afin de garantir une approche inclusive et participative. Cependant, il y a des défis à relever pour le développement des projets, notamment le risque climatique qui peut affecter la performance des projets et entraîner une réticence des investisseurs à financer ces projets.

Leila Benali souligne ainsi l’importance de travailler en collaboration avec les acteurs locaux, le secteur privé et public, et les experts en recherche et développement pour développer des stratégies pour gérer ces risques, souligne la ministre. Il est donc nécessaire que les secteurs public et privé travaillent main dans la main, en mutualisant les ressources et en partageant les risques. Il est également important que les développeurs de projets d’énergie renouvelable, d’hydrogène vert et d’ammoniac vert prennent en compte les risques climatiques dans leurs projets, en collaboration avec les secteurs de la finance et de l’assurance pour gérer ces risques.

Enfin, pour garantir la réussite de ces projets, il est essentiel que les écosystèmes de recherche et développement, tels que Masen, IRESEN, UM6P, InnovX, Fusion Fuel Green, CIP et John Cockerill, des acteurs qui ne cachent pas leur intérêt pour la région, travaillent en étroite collaboration avec les secteurs de la finance et de l’assurance, en intensifiant les échanges et la coopération tout au long du processus de développement. Ainsi, la ministre encourage également les échanges réguliers entre le secteur de la recherche et développement et le secteur financier et d’assurance pour mieux gérer les risques climatiques et assurer une croissance durable de l’économie.

L’importance de mutualiser les ressources naturelles

Le développement de l’hydrogène vert et des énergies renouvelables dans la Région de Guelmim-Oued Noun offre également des opportunités pour le développement de l’économie bleue et du tourisme. Il est donc important de mettre en place des programmes de valorisation et de mutualisation des ressources naturelles de la région, tout en prenant en compte les enjeux sociaux et environnementaux.

Modeste Kouamé / Les Inspirations ÉCO



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