Une semaine décisive pour la candidature marocaine
Le vendredi prochain, 16 mars, le Maroc déposera le dossier technique de la candidature à l’organisation de la Coupe du monde. En attendant, une délégation marocaine s’est déplacée en Jordanie pour tenter d’arracher les voix de l’Asie, et fera le voyage à Bogota le vendredi prochain. Voici le cheminement que va suivre le dossier marocain.
C’est la dernière ligne droite pour les pays candidats à l’organisation de la Coupe du monde de la Fifa 2026. Le vendredi 16 mars, les nations candidates sont appelées à déposer leur dossier technique à Zurich, où se trouve le siège de la Fifa. Les dossiers seront scrutés à la loupe par une commission technique, selon de nouveaux critères. C’est l’avant-dernière étape avant la validation des dossiers de candidature. Elle aura lieu le 10 juin prochain à Moscou. Le vote définitif est prévu pour le 13 juin, la veille du début de la Coupe du monde de Russie. Mais comment va se dérouler concrètement l’étude du dossier marocain ?
Nouvelles règles de jeu
La Fifa a changé les statuts d’attribution de la Coupe du monde et le nouveau mode de vote cherche à rompre avec l’ère Sepp Blatter, l’ancien président de la Fifa. En effet, le congrès de la Fifa, qui s’est tenu à Bahreïn en mai 2017, ainsi que la réunion du conseil de la Fifa, tenue en octobre en Inde, ont adopté de nouvelles règles d’attribution du mondial. L’évaluation des dossiers de candidature se basera sur l’analyse des infrastructures (70%) et les projections de revenus escomptés de la compétition (30%).
La commission chargée de l’étude des dossiers est composée du Suisse, Marco Villiger, SG adjoint de la Fifa, de l’Indien, Mukul Mudgal, président de la Commission de gouvernance, du Croate, Zvonimir Boban, également SG adjoint de la Fifa, du Slovène, Tomaz Vesel, président de la Commission audit et conformité, et du Macédonien, Ilcho Gjorgioski. Chaque membre de la Commission des compétitions est censé noter chaque dossier sur une échelle qui se situe entre 0 et 5 et deux points sont le minimum requis pour ne pas voir son dossier disqualifié. Pour vérifier la véracité des projets proposés par chaque pays candidat, la Commission de la Fifa se déplacera au Maroc entre le 17 et le 19 avril.
À la conquête de l’Asie
Soutenu par la CAF et son président, Ahmad Ahmad, le Maroc cherche à convaincre d’autres fédérations pour engranger les 107 voix nécessaires pour décrocher le précieux sésame. C’est dans ce cadre-là que le président du comité de la candidature marocaine, Moulay Hafid Elalamy, et le président de la Frmf, Fouzi Lekjaa, ont conduit une délégation marocaine le samedi 10 mars dans la capitale jordanienne, Amman. Moulay Hafid Elalamy y a rencontré le prince Ali ben Al Hussein, président de la fédération jordanienne de football, et candidat malheureux à la présidence de la Fifa en 2015.
Objectif de la mission : obtenir le soutien du prince Ali Ben Al Hussein qui préside aussi la WAFF (Fédération d’Asie de l’Ouest de football). Une association de fédérations qui compte 13 voix potentielles pour le royaume, dont celle de la Jordanie, l’Iran, l’Irak, le Yémen, des Émirats Arabes Unis, le Liban, le Qatar, Oman, le Bahreïn, le Koweït, la Syrie, la Palestine, et l’Arabie saoudite. Une première étape avant de glaner les 6 voix de l’Asie centrale.
Enfin, une délégation marocaine fera une présentation de la candidature du royaume lors du prochain Conseil de la Fifa qui se tiendra le 16 mars à Bogota, en Colombie.