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Mondial U20 : le trophée tend les bras aux Lionceaux

Le Maroc retrouve l’Argentine dans la nuit de dimanche à lundi, en finale de la Coupe du monde U-20 au Chili. Après avoir marqué les esprits à chacune de leurs sorties dans le tournoi, les Lionceaux espère terminer le travail.

Lors du Mondial 2022 au Qatar, l’équipe de France stoppait les Lions de l’Atlas aux portes de la finale, mettant fin au parcours déjà héroïque de la première équipe africaine à se hisser dans le dernier carré de la plus prestigieuse des compétitions de la planète foot. Près de trois ans plus tard, ce sont les U20 qui ont vengé leurs glorieux aînés en disposant des Bleuets à l’issue de la séance des tirs au but mercredi soir (1-1, 5-4, TAB).

En dominant successivement l’Espagne puis le Brésil, deux prétendants au titre, en phase de poule, les Lionceaux ont envoyé, dès leur entrée en lice dans le tournoi, le message clair qu’il fallait aussi compter avec eux tout au long de la compétition, eux qui revenaient pour la première fois depuis 20 ans. Sortis de leur poule, ils ont rapidement confirmé qu’il n’étaient pas au Chili en simples spectateurs, en multipliant les gros coups, comme en quarts de finale contre les États-Unis, meilleure attaque du premier tour (13 buts marqués), qui n’a trouvé la brèche que sur pénalty, lors de la défaite (1-3) contre les Lionceaux.

Ces derniers ont d’ailleurs concédé leur premier but dans le jeu ce mercredi contre la France, reprenant à leur compte, et de la meilleure des manières, le célèbre adage selon lequel «l’attaque gagne des matches, mais la défense gagne des titres». Mais il reste encore une marche à gravir pour que l’expression prenne tout son sens. Et le sélectionneur des U20 en a pleinement conscience.

«Nous vivons un rêve devenu réalité. Nous allons célébrer cette qualification, mais nous sommes déjà concentrés sur notre grand objectif : gagner la finale», déclarait-il avec lucidité à l’issue de la rencontre.

L’Argentine, un obstacle de taille
Dans la capitale chilienne, le Maroc disputera la toute première finale de Coupe du monde de football de son histoire, toutes catégories confondues. Les Lionceaux ont l’occasion de devenir la seconde nation africaine à décrocher le sacre ultime chez les U20, après le Ghana d’André Ayew en 2009.

Pour parachever son parcours déjà exceptionnel dans la compétition, la sélection U20 devra toutefois franchir un dernier obstacle de taille : l’Argentine, seule équipe à avoir remporté tous ses matches depuis le début du tournoi. Une mission de taille, mais pour laquelle, de l’avis du sélectionneur, les Lionceaux sont bien armés.

«Ce groupe incarne et représente les valeurs du football marocain : courage, patriotisme, rigueur et ambition. Nous voulons désormais aller au bout du chemin en remportant le titre, et nous disposons de tous les outils pour réaliser cet exploit», a-t-il soutenu.

Un optimisme qui irradie aussi chez ses poulains, qui ne cachaient pas, après avoir éliminé la France, leur rêve de ramener la coupe à la maison, bien conscients qu’elle ne se trouve désormais qu’à 90 minutes d’effort.

«Le travail n’est pas encore terminé, et nous continuerons à tout donner pour remporter la coupe», confiait ainsi l’attaquant Yassine Gessime, l’un des joueurs marocains les plus en vue depuis le début du tournoi.

«Notre objectif est de représenter le Maroc de la meilleure façon possible, et j’espère que nous y sommes parvenus. Ce fut un match formidable et extrêmement difficile contre une équipe solide. Je suis satisfait du travail que nous accomplissons et j’espère remporter la Coupe du monde. Nous avons écrit l’histoire», soulignait pour sa part l’attaquant Otmane Maama, désigné homme du match lors de la demi-finale contre la France.

Liesse populaire
Sacre ou pas, le peuple marocain n’a pas attendu la victoire finale pour célébrer ses U20. La qualification pour la finale a donné lieu, mercredi soir, à des scènes de liesse dans plusieurs villes du Royaume où de nombreux supporters sont descendus dans les rues pour exprimer leur joie.

À Rabat, klaxons à l’unisson et chants patriotiques ont fait vibrer les rues de plusieurs quartiers de la capitale. Drapeaux et maillots étaient aussi de sortie dans d’autres villes, y compris dans les lieux où résonnaient, quelques jours auparavant, les cris de colère de la GenZ 212.

Et attendant le dénouement de ce beau conte de fées, les Lionceaux ont déjà fait mieux que leurs devanciers de 2005, stoppés en demi-finale du Mondial, et que leurs aînés qui se sont arrêtés au même stade au Qatar. Désormais, il est question d’aller chercher une place dans l’éternité. Mais peu importe l’issue de cette quête, pour le peuple, ils ont déjà acquis le statut de héros.

S.N. / Les Inspirations ÉCO



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