Sports

CHAN 2024 : le grand retour des Lions

Le Maroc est, depuis mercredi, fixé sur ses adversaires au prochain Championnat d’Afrique des nations (CHAN). Absents des débats il y a deux ans en Algérie, les Lions auront à cœur de prendre leur revanche
pour confirmer leur hégémonie sur la compétition. 

Brouille diplomatique oblige, le Maroc n’avait pu effectuer le court déplacement en Algérie il y a deux ans pour défendre ses couronnes au CHAN. C’est donc en conquérants que les Lions de l’Atlas A’ effectueront leur retour à la compétition, qui sera organisée par le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda, l’été prochain.

Le Maroc dans le groupe de la mort ?
Le tirage au sort a placé la sélection locale dans le groupe A, en compagnie de l’hôte kenyan, novice dans l’épreuve, de l’Angola, finaliste en 2011, de la RD Congo qui a remporté les éditions 2009 et 2016, et de la Zambie qui, comme le Maroc, effectue sa cinquième apparition dans le tournoi, et dont le meilleur résultat est une troisième place en 2009.

Sur le papier, ce groupe A s’annonce comme le plus relevé, car il est le seul à compter deux anciens vainqueurs et autant d’équipes ayant terminé sur le podium (quatre sur cinq). Autant dire que le défi est de taille pour les poulains de Tarik Sektioui.

Le Maroc, qui avait triomphé lors des éditions 2018 et 2020, partage en effet le record de sacres (2) avec la RDC qu’il affrontera dans son groupe.

Une longue route vers le trophée
Remporter la compétition permettrait donc aux Lions de s’adjuger le record absolu dans le tournoi. «Avec l’effet Coupe du monde, le Maroc est attendu comme favori dans toutes les compétitions continentales auxquelles il participe. Donc, il y a toujours obligation de résultat», commente Amine Birouk, directeur des programmes à Radio Mars, et observateur de longue date des sélections marocaines.

Il reconnait que «le tirage n’est pas facile, mais sur le papier, et si nous jouons avec nos valeurs, le Maroc peut terminer déjà premier de son groupe». De là à voir les Lions remonter sur le trône du football continental local ? Le chemin sera long, et incertain.

En effet, fait remarquer Amine Birouk, «il ne faudra pas juste regarder les noms des sélections qui participent, mais surtout s’attarder sur les clubs qui les constituent. Ces derniers ont un important vécu des compétitions continentales, et arriveront avec des joueurs rodés».

La CAN en vue
L’autre point d’interrogation concerne le niveau de l’équipe au moment du coup d’envoi. Il faut rappeler que le Maroc a été exempté de tour qualificatif en raison du format particulier de qualification (par région) et des diverses défections. Qualifiés d’office, les Lions A’ n’ont plus disputé de match officiel depuis belle lurette. Pas forcément un problème pour Amine Birouk qui estime que d’ici le coup d’envoi, Tarik Sektioui aura le temps de peaufiner la préparation de ses poulains avec des matches amicaux.

Pour l’expert, les joueurs au niveau de leurs clubs respectifs auront accumulé assez de temps de jeu pour être compétitifs lors du tournoi. Et il y a intérêt, car la participation du Maroc à ce CHAN revêt un autre enjeu.

En effet, la compétition se déroule à quelques mois de son influente grande sœur : la CAN, prévue à partir de décembre. Autrement dit, il y aura forcément des places à prendre dans le convoi de Walid Regragui pour ceux qui sauront se mettre en évidence au Kenya. Affaire à suivre.

Groupe A :
Kenya, Maroc, Angola, RD Congo, Zambie

Groupe B :
Tanzanie, Madagascar, Mauritanie, Burkina Faso, République Centrafricaine

Groupe C :
Ouganda, Niger, Guinée, Q2*, Q1*

Groupe D :
Sénégal, Congo, Soudan, Nigéria

* : Places attribuées à l’issue de barrages qui opposeront l’Algérie, l’Égypte, l’Afrique du Sud, le Gabon, la Gambie, Malawi, et les Comores.

Nouvelles dates, nouveau logo, nouveau trophée

Mardi, à la veille du tirage au sort de la 8e édition du CHAN, la Confédération africaine de football (CAF) a annoncé le report de la compétition. Initialement prévu du 1er au 28 février, le tournoi se déroulera finalement au mois d’août. La raison : l’état d’avancement des préparatifs jugé insuffisant.

«Des experts techniques en infrastructure de la CAF, dont certains basés au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, ont requis un temps supplémentaire pour s’assurer que les infrastructures et les installations soient au niveau nécessaire pour accueillir avec succès le Championnat d’Afrique des nations», souligne l’instance dans un communiqué, précisant que les dates exactes seront annoncées ultérieurement.

Notons par ailleurs qu’à quelques heures du tirage au sort de mercredi, la Confédération a dévoilé les nouveaux logo et trophée du tournoi. Objectif : inscrire le tournoi dans la modernité tout en mettant en lumière ses liens profonds avec le football et la culture en Afrique.

D.N. / Les Inspirations ÉCO



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