Oriental

Développement territorial : L’Oriental affûte ses armes

Doté d’importantes potentialités naturelles et économiques, l’Oriental est au centre des orientations stratégiques du royaume qui compte en faire un 2e pôle de développement sur la Méditerranée, à l’instar de Tanger-Tétouan-Al-Hoceïma.

Le découpage régional de 2015 a rebattu les cartes dans la partie nord-est du royaume. Anciennement appelée Oriental-Rif, la région de l’Oriental a été légèrement modifiée : le Rif a été rattaché à la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et la province de Guercif a rejoint l’Oriental. Résultat, la nouvelle région de l’Oriental est limitée au nord par la Méditerranée, à l’ouest par les provinces d’Al-Hoceïma, Taza et Boulemane, à l’est et au sud-est par l’Algérie, et au sud-ouest par la province d’Errachidia. Elle s’étend sur 90.130 km2, soit 12,7% du territoire national. Elle est la troisième plus grande région du royaume.

Sur le plan administratif, la région de l’Oriental compte une préfecture et 7 provinces, composées au total de 124 communes (96 communes rurales et 28 communes urbaines), ce qui représente 8,3% environ de l’ensemble des communes du pays (1.503 communes rurales et urbaines). Selon le recensement de 2014, la population de la région a atteint 2.314.346 habitants, soit l’équivalent de 6,8% du total de la population du royaume avec une densité qui atteint 26 habitant/km² contre 48 à l’échelle nationale…

Atouts
L’Oriental «dispose d’importantes potentialités naturelles, humaines et économiques qui, exploitées de manière rationnelle et intégrée, sont susceptibles de lui assurer un développement soutenu et cohérent», assure le Haut-commissariat au plan (HCP) dans une monographie consacrée à la région. Pour le département d’Ahmed Lahlimi Alami, «la région dispose aussi d’une économie diversifiée comprenant des secteurs productifs d’une importance cruciale dont en premier lieu le secteur agricole suivi du secteur industriel et énergétique, sans pour autant oublier le secteur du tourisme qui jouera dans les prochaines années un rôle essentiel dans l’essor économique et social de la région». Mieux encore, l’Oriental se trouve aujourd’hui au centre des préoccupations et des orientations stratégiques du royaume dans son espace méditerranéen à l’instar de la région de Tanger-Tétouan-Al-Hoceïma.

Le premier signal fort de ce changement a été donné par le roi Mohammed VI dans son discours historique du 18 mars 2003 à Oujda. Le souverain a en effet tracé les principaux axes et orientations de la feuille de route pour un véritable décollage de la région. Il s’agit de mettre l’accent en priorité sur les investissements productifs, la mise en place d’infrastructures de base performantes, le démarrage de grands projets structurants et le développement de la formation.

Depuis, de grands projets et chantiers ont été lancés : la création d’une zone de libre-échange à Nador et Selouane, la construction d’un port pétrolier à Nador, le dédoublement de la voie reliant Nador à Oujda, la construction de la ligne ferroviaire Nador-Taourirt et de l’axe autoroutier Fès-Oujda, l’achèvement de la rocade méditerranéenne, la création de deux pôles touristiques internationaux (un à Saïdia et l’autre à Nador), la mise en place d’une technopôle à Oujda dédiée aux énergies renouvelables et aux technologies propres et d’un pôle agro-industriel à Berkane, en plus de la construction de la faculté de médecine et d’un centre hospitalier universitaire à Oujda. Tous ces projets ont donné un nouvel élan à l’Oriental sur les plans économique et social.  


Défis à relever

En dépit de ses multiples atouts, la région doit encore relever plusieurs défis. En effet, de nombreuses ressources économiques et naturelles dont dispose la région nécessitent encore d’importants efforts pour leur mise en valeur dans le cadre d’une stratégie régionale intégrée de développement économique. Aussi, l’Oriental doit gérer des questions sensibles. Il en est ainsi de la pression démographique sur les centres urbains aux dépens d’une baisse non négligeable de la population rurale. Autre problème, la succession d’années de sécheresse avec leur impact négatif sur la plupart des activités agricoles notamment l’élevage et la production de céréales, en plus de la baisse des ressources en eaux superficielles et souterraines et la détérioration du couvert végétal. Sur le plan social, il y a lieu de signaler la baisse du niveau de l’emploi par rapport à la moyenne nationale et la pauvreté qui touche plus de 10% de la population de la région contre un taux national de 9%. Elle est encore plus prononcée en milieu rural dans ladite région, avec un taux de l’ordre de 14,5%.


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