Ultimatum

Le rapport de la Banque mondiale a placé l’éducation en tête des priorités. Ce qu’il a qualifié de miracle éducatif est révélateur à plusieurs titres. Il faut savoir ce que l’on veut mais, en tout cas, l’émergence ne peut passer que par une refonte totale du système éducatif. On l’a ressassé, en vain ; il faut donc espérer que le coup de gueule de la Banque mondiale soit entendu. Ne revenons pas aux milliards dilapidés, sans reddition des comptes, ou au temps gaspillé dans l’expérimentation de diverses formules vouées à l’échec. Tournons-nous vers l’avenir.

Notre pays est véritablement à la croisée des chemins. Notre présent est condamné, mais nous pouvons encore sauver le futur. 2040, que d’aucuns regardent comme de la  science-fiction, c’est demain. Ce futur se construit justement aujourd’hui, et ses bases sont jetées dès maintenant. C’est pourquoi il ne faut pas perdre davantage de temps dans des approches complexes, surtout quand nous disposons de la clé du succès. Il ne faut pas y aller par quatre chemins, aucune possibilité de réforme n’est possible avec des personnes responsables des couacs du système.

Le gouvernement doit confier cette mission à une équipe compétente, de préférence sans antécédent dans le secteur, et la doter des moyens nécessaires à la réalisation des objectifs. Avec tout cela, il ne faut pas s’attendre à des résultats immédiats car nous avons pris beaucoup de retard. Cependant, il faut absolument commencer le plus tôt possible, car chaque année perdue nous propulse au-delà de 2040, voire renforce nos «chances» de rater définitivement le rendez-vous de l’émergence.