Opinions

Soif

L’alerte est lancée. La sortie de Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, en fin de semaine dernière, sur la situation hydrique du pays, nous interpelle tous. Nos réserves s’épuisent. Le taux de remplissage des barrages est, aujourd’hui, à son plus bas niveau (23,5%). Nous frôlons la catastrophe ! Et le manque criant de précipitations en cette période ne fait qu’empirer les choses, nous plongeant dans la perspective d’une sécheresse prolongée. Si le pays n’en est pas à sa première crise de l’eau, l’épisode actuel pourrait être le plus rude. Le risque sur l’économie est plus que réel tant elle dépend de l’agriculture. L’impact pourrait donc être plus lourd que prévu.

La réduction de 25% des apports en eau induirait une régression du PIB pouvant atteindre 6,5%. C’est la Banque mondiale qui l’assure. Certes, le Royaume s’est plutôt bien armé en accumulant les compétences en matière de gestion de l’eau, et ce, à travers différentes stratégies, telles que le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 ou le recours aux eaux alternatives.

Cependant, l’activation des chantiers se fait toujours attendre. Il est aujourd’hui plus que jamais temps d’accélérer la cadence en imposant des techniques de rationalisation d’eau plus drastiques et en renforçant le contrôle sur son utilisation. Des conditions impératives pour éviter que le Maroc ait soif.

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO



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