Prêt pour le défi vert ?
La stratégie nationale pour le développement durable, adoptée depuis 2017, commence à prendre forme. Sous l’impulsion du souverain, le Maroc est en passe de réussir sa transition énergétique avec son méga projet Noor, célèbre chez les médias internationaux, mais aussi grâce à l’énergie éolienne. Le challenge de notre pays est de faire de l’économie verte un générateur de richesses avec 2% du PIB, 25.000 emplois et +2 points en compétitivité, sans parler de la réduction de la dépendance de l’étranger en matière d’alimentation énergétique.
En outre, un autre chantier, moins médiatisé que les précédents, mais non moins important, concerne le développement d’activités moins polluantes dans la lignée des recommandations de la COP21 à Paris. Il s’agit de la réduction et de la valorisation des déchets, un sujet qui a fait l’objet d’une étude commandée par le secrétariat d’État au développement durable, avec comme année de référence l’année 2015.
Les conclusions de cette étude présentée hier en grande pompe sont édifiantes (détails dans le dossier en pages internes). Le Maroc produit 26,8 millions de tonnes (MT) chaque année, un volume estimé à 39 MT en 2030, ce qui impose au pays une stratégie clairement définie quant à la valorisation des déchets, notamment ménagers et industriels. Les conclusions déclinées sur 8 axes stratégiques reposent sur le renforcement du cadre législatif et institutionnel, le financement, la promotion de la réduction des déchets, développer une économie favorisant la création d’emplois verts, renforcer la recherche, le développement et l’adoption d’une véritable communication et d’une sensibilisation érigées en éducation civile. Cette étude aussi pertinente que concrète pourrait, si elle venait à être mise en œuvre, permettre au Maroc d’améliorer son climat, le bien-être du citoyen et le rating international du pays. Du bon boulot en perspective.