Le cas Saddiki !
Le dossier du maire de Rabat, Mohamed Saddiki, pose véritablement problème. Ledit maire est aujourd’hui accusé de faire valoir son droit à une retraite anticipée «pour des raisons de maladie à caractère mental» et, par conséquent, ses adversaires politiques contestent ses capacités mentales à gérer une métropole sinon l’accusent d’avoir indûment touché une pension de retraite. Le mis en cause conteste les deux accusations et ne reconnaît pas avoir perçu d’indemnité de son ancien employeur alors que ses détracteurs brandissent des documents. Moralité de l’histoire: en politique, tout est permis, y compris les coups bas, notamment en période d’élections. Et quand on fait de la politique, il faut s’y attendre et être «clean», sinon on le paie au prix fort. Sous d’autres cieux, ce genre de scandales débouchent généralement sur une démission pour permettre à la justice de faire son travail en totale indépendance, et surtout pour ne pas associer une fonction de représentation d’électeurs -et donc du peuple- à des démêlés avec la justice. Dans ce cas, le PJD fait officiellement profil bas et ne crie pas au scandale, ce qui est en soi un bel exercice de démocratie. Enfin, ce dossier, exagérément politisé par d’aucuns, gagnerait à être traité dans la confiance la plus totale en la justice. C’est la seule manière de lever une fausse immunité imaginée par une classe politique se croyant au-dessus de la justice! Dans ce registre, ce dossier pourrait être un cas d’école.