Iconoclaste…

Hier, j’ai eu l’opportunité et le plaisir de visiter le nouveau centre sportif, je dirais plutôt le campus, du Fath Union Sport (FUS). Honnêtement et sans aucun parti pris, je me suis cru dans l’un des centres des meilleurs clubs du monde, tellement tout a été pensé jusqu’au dernier détail, et je vois mal un joueur marocain aller jouer facilement dans aucun autre club après avoir fréquenté le FUS !
D’aucuns me diraient que le FUS a l’appui de quelques groupes financiers puissants, ce qui manque aux autres clubs du royaume, sauf que si on fait une rétrospective des budgets des clubs marocains sur les dix dernières années, le FUS est loin d’être le plus riche ou le plus dépensier en fonctionnement, et c’est là où réside la différence ! La préoccupation première des autres clubs, soi-disant puissants du Maroc reste le résultat du dimanche, et la course en avant pour celui qui réussirait le recrutement le plus coûteux, créant ainsi une inflation injustifiée qui plombe énormément la mise à jour du football marocain.
Le Raja, après sa saga de la Coupe du Monde des clubs en 2013, a eu son don royal pour construire son académie, qui n’a toujours pas vu le jour, car les dirigeants vaguent malheureusement dans leur quête effrénée des titres !
L’AS FAR, club conçu par Feu Hassan II pour servir de modèle aux autres, tend à devenir comme les autres, et même son centre sportif, pourtant construit sur une grande surface, n’est plus aussi fonctionnel et ne répond plus à la modernité du football. Quant au WAC, le seul objectif de son équipe dirigeante reste les résultats de l’équipe première.
Le football marocain a besoin de vraies locomotives pour décoller, et surtout de projets novateurs et bâtisseur comme celui du FUS.
Bravo le FUS, et vivement les autres !
Iconoclaste un jour, iconoclaste toujours…  

Oussama Benabdallah,
Enfant de la télé
o.benabdellah@leseco.ma