Éloge
Le Centre marocain de conjoncture (CMC) est, une fois n’est pas coutume, dithyrambique vis-à-vis du Projet de loi de finances 2024. Dans sa toute récente note de conjoncture, le centre ne se prive pas d’adresser des louanges à l’équipe gouvernementale, estimant les indicateurs budgétaires du PLF «bien orientés» dans un contexte marqué par un ralentissement des principales économies du globe que le CMC qualifie d’«effrayant».
L’observatoire indépendant va même plus loin dans son éloge, jugeant le projet de budget du prochain exercice comme une réponse adaptée à l’ampleur des problèmes conjoncturels induits, notamment, par le séisme d’Al Haouz, l’environnement international hostile et l’inflation.
Et pour cause, selon le centre, le PLF vise à «limiter les dégâts que pourrait provoquer cette situation dépressive sur le tissu économique national et à conforter, un tant soit peu, la demande qui a souffert – et souffre encore – d’une atonie sans pareille».
Sa bonne orientation est à même d’apporter davantage de souplesse et d’allant à la politique monétaire, le gouvernement plaçant les investissements publics en tant qu’objectif et ressort essentiel de la croissance. Sans oublier le fait qu’il prévoit des actions destinées à renforcer la demande des ménages, mis à mal par l’inflation, de manière à réduire les effets des incertitudes et du comportement prudent des consommateurs sur la croissance. Même concernant le niveau du déficit et de l’endettement publics, le CMC ne s’inquiète pas outre-mesure. Il faut dire qu’avec un déficit budgétaire de l’ordre de 4% et un endettement public avoisinant les 70%, les finances publiques sont maîtrisées et les critères de soutenabilité respectés. Pourvu que ça se réalise !
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO