Édito. Un sésame pour l’avenir
Le rendez-vous du baccalauréat est enfin arrivé et, selon les déclarations officielles, la nouvelle formule a bien fonctionné. D’énormes efforts ont été déployés pour garantir un déroulement optimal et une lutte anti-triche sans faille.
L’enjeu est de taille puisque ce diplôme clé ouvre la voie vers des horizons divers et prometteurs pour les futurs bacheliers. Introduction du soutien pédagogique et psychologique, sessions de rattrapage, numérotation secrète des copies et usage du digital… cette année, la logistique a été soignée dans les moindres détails.
Mais au-delà de l’organisation et de la sécurité des épreuves, deux questions épineuses méritent toute l’attention : l’orientation post-bac et la montée en gamme de la qualité de formation des diplômés marocains. Il est loin le temps où le baccalauréat était un galon doré pour les étudiants, un sésame qui ouvrait de nombreuses portes.
Aujourd’hui, le baccalauréat, tout comme la licence qui suit la même tendance, est en train de devenir ce que le brevet était dans les années cinquante : une étape parmi d’autres dans un parcours éducatif de plus en plus exigeant et concurrentiel. Cela accentue la nécessité d’une orientation post-bac plus fine et adaptée aux réalités du marché du travail.
Les mécanismes d’orientation doivent être renforcés afin de guider les jeunes vers des parcours en ligne avec leurs compétences et aspirations. Il est aussi crucial d’assurer une formation de qualité dans les universités marocaines, afin que chaque bachelier soit un acteur dynamique de l’innovation et du développement, contribuant à écrire la partition de la prospérité, sans fausse note ni dissonance.
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO