Edito. Omra ramadanesque

Chaque année, durant le mois de Ramadan, des milliers de Marocains se rendent en Arabie Saoudite pour accomplir la Omra. Durant cette période, les agences de voyages spécialisées réalisent une part importante de leur chiffre d’affaires. Une tendance qui se confirme et s’accentue encore plus aujourd’hui.

D’ailleurs, l’augmentation du nombre de vols entre le Maroc et ce pays témoigne de cette forte demande. Et malgré une hausse de 30% des dessertes aériennes, trouver un billet pour l’Arabie Saoudite devient de plus en plus difficile. Les compagnies affichent complet des semaines à l’avance, obligeant certains pèlerins à chercher des alternatives.

Face à cette affluence, les agences de voyages rivalisent d’offres pour séduire une clientèle très variée. Les formules économiques avoisinent les 25.000 dirhams, tandis que les prestations premium et VIP peuvent atteindre jusqu’à trois fois ce montant. Une nouvelle tendance émerge : la «Omra sans agence».

Grâce, par exemple, à l’application «Nusuk», de nombreux Marocains organisent eux-mêmes leur voyage, une solution plus flexible mais qui ne plaît pas forcément aux professionnels du secteur. Mais de façon générale, les Marocains préfèrent passer par une agence, afin de bénéficier d’un «pack global» de prise en charge. Derrière ce marché en pleine effervescence, d’autres acteurs tirent leur épingle du jeu.

Les compagnies aériennes maximisent leurs rotations, les hôteliers saoudiens enregistrent des taux de remplissage record et les commerces liés au pèlerinage (transport, restauration, guides touristiques) connaissent un véritable boom économique. Notre article sur ce sujet est à lire en page 10.

Hicham Bennani / Les Inspirations ÉCO