Opinions

Édito. Indécence

C’est une sacrée bagatelle que l’ancien patron de la raffinerie SAMIR exige du Maroc, en guise d’indemnisation ! Mohammed Al Amoudi, l’homme d’affaires qui a longtemps présidé aux commandes d’une entreprise qu’il a laissée dans le coma, depuis 2015, essaie de surfer sur de soi-disantes failles juridiques pour soutirer un pécule – et quel pécule ! – à même de renflouer son patrimoine. Pour qu’il y ait indemnisation, néanmoins, il faudrait encore qu’il y ait défaillance.

Maintenant, si le Maroc a «failli» dans cet épineux dossier qui a défrayé la chronique, c’est peut-être en restant, jusqu’au bout, respectueux de l’investisseur étranger même lorsque celui-ci a mené la principale raffinerie nationale droit dans le mur. Et les victimes collatérales de cette fâcheuse affaire, on en parle ? Le richissime groupe, qui a plié bagage en faisant fi de tous les enjeux économiques et sociaux nés de ses débordements, est le même qui cherche aujourd’hui à soutirer des milliards sonnants et trébuchants aux caisses publiques marocaines.

La décision du CIRDI est vivement attendue dans les milieux économiques et financiers et ne manquera pas de faire date, le feuilleton juridique datant de plusieurs années. Mais, ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’en admettant même que cette saga aboutisse sur le décaissement de quelque montant que ce soit de la part du Royaume, cela ne sera ni plus ni moins que le règlement de la facture d’une erreur que le Maroc n’a pas commise.

On verra !

Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO

 


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