Opinions

Édito. Attractivité

Nos Zones d’accélération industrielle (ZAI) offrent-elles un véritable avantage concurrentiel ? Si, de prime abord, on serait tenté de répondre par l’affirmative, il est difficile, avec la réforme des ZAI qui se profile, d’être catégorique. Tout juste adopté à l’unanimité par la Chambre des conseillers, le projet de loi introduit quelques nouveautés censées apporter davantage de lisibilité et d’attractivité pour les investisseurs. Exit le cumul d’avantages fiscaux et place à l’harmonisation. La réforme des ex-zones franches d’export, qui se profile, est ainsi censée mettre un terme aux chevauchements et aux redondances dans les incitations fiscales dans le but d’offrir aux investisseurs une approche plus cohérente et simplifiée.

Il est aussi question de rationaliser les incitations, au regard de leurs répercussions sur les plans social et économique, y compris l’encouragement de l’investissement qui produit de la valeur ajoutée et crée des emplois de qualité. Il fallait aussi s’adapter aux dispositions de la Loi de finances 2024.

D’où l’abrogation de l’article 165 du Code général des impôts (CGI) qui consacre l’exclusivité des avantages accordés aux entreprises installées dans les ZAI, à l’exclusion de tout autre avantage prévu par d’autres dispositions législatives en matière d’encouragement à l’investissement.

L’épisode du placement du Maroc sur la liste des paradis fiscaux a, faut-il le rappeler, fortement porté atteinte à l’attractivité du Royaume à l’international. La réduction des avantages fiscaux de ses zones risque de ne pas arranger les choses.

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO



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