Une architecture en évolution continue
La «berline à papa» a traversé les décennies avant de changer de robe. De la tricorps carrée et taillée à la hache, au coupé-berline sensuellement profilé… focus sur le design.
Sans remonter au Néandertal de l’automobile, la silhouette de la berline moyenne a énormément évolué durant ces vingt dernières années. Par «berline moyenne», on entend une voiture plus grande qu’une compacte et un cran moins statutaire qu’une grande routière. Une catégorie qui a toujours été l’une des plus disputées entre constructeurs. En cette seconde moitié des années 90’, les stars s’appellent Volkswagen Passat (5e génération), Peugeot 406, Honda Accord (5e G), Alfa Romeo 156 ou encore Renault Laguna (I). Point commun entre ces modèles, leur design et leur profil affichaient déjà les prémices d’une évolution majeure de l’espèce. Les faces avant s’affinent, les angles s’adoucissent, les ceintures de caisse remontent, tandis qu’à l’arrière, les lunettes sont plus inclinées. À l’aube des années 2000, la berline baigne plus que jamais dans le bio design, tendance stylistique dont la genèse remonte aux Sixties, mais qui va tout de même redessiner la berline du troisième millénaire.
Malgré tout cela, les berlines de l’époque n’ont pas encore les silhouettes sexy qu’elles arborent de nos jours. Il faudra attendre l’influence d’une grande Mercedes, en l’occurrence la première CLS qui, même si elle ne joue pas dans la même cour, va influencer, voir redéfinir l’approche conceptuelle de la berline. On parle alors de coupé-berline ou de coupé à 4 portes, avec l’apparition, quelques années plus tard, des premières berlines moyennes au profil arqué et très élancé : d’abord les VW Passat CC et Opel Insignia puis la Volvo S60.
Aujourd’hui, ces trois modèles ne sont plus les seuls qui matérialisent cette conception fluide et basse de la berline. La Ford Fusion, la Hyundai i40 ou encore, la BMW Série 4 Gran Coupé, prouvent de façon évidente que la traditionnelle «berline à papa» s’est définitivement affranchie de son style carré et de son image vieillotte. Bref, plus racée, moins lourde et répondant mieux aux attentes de ses clients, la berline a encore de très beaux jours devant elle.
