Maroc

Organisation mondiale de la santé. : qui est Hassan Sefrioui, le nouveau membre du DTAG ?

C’est une fierté nationale : Dr. Hassan Sefrioui, directeur et conseiller senior de la Fondation MAScIR (Moroccan foundation for advanced science, innovation and research) a été nommé membre du DTAG (Diagnostic and technical advisory group) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la période 2021-2023. Cet organe a été créé par l’OMS en réponse au besoin urgent de nouveaux outils de diagnostic améliorés pour certaines maladies infectieuses spécifiques. Le DTAG et ses groupes de travail transversaux aident l’OMS à examiner et à hiérarchiser les besoins en diagnostic, à définir les cas d’utilisation et les profils de produits cibles (PPT) et à faciliter le développement et la validation des tests. Dr Sefrioui intègre ainsi une cellule d’experts de grand acabit, au sein de l’Organisation mondiale de la santé, une fonction qu’il endosse fièrement. «C’est une fierté pour moi et pour la Fondation MAScIR. Et c’est surtout une concrétisation de 10 années de travail de toute l’équipe de biotechnologie médicale de MAScIR», nous confie d’emblée Hassan Sefrioui. Dans le cadre de cette nouvelle mission, Dr. Sefrioui fait savoir qu’il apportera son «expertise en matière de développement de tests diagnostic de maladies infectieuses ainsi que sur les aspects liés à leur validation clinique et aux modalités de réglementation au niveau des autorités». L’expert rassure également quant à ses attributions au sein de la Fondation MAScIR : «Ce poste au sein de DTAG est en temps partiel avec quelques conférences en présentiel et d’autres en vidéo conférence. Il n’y aura pas d’impact majeur sur mon travail à MAScIR.»

Biotechnologie médicale au Maroc : encore du chemin à parcourir
En 2010, Dr. Sefrioui rejoignait la Fondation MAScIR en tant que directeur du centre de biotechnologie médicale. S’appuyant sur ses 10 années d’expertise dans le domaine du diagnostic, l’équipe sous sa responsabilité a développé les premiers kits de diagnostic marocains qui ciblent plusieurs maladies dont le cancer du sein, la leucémie, la tuberculose, l’hépatite C et, récemment, la Covid-19. Invité à donner son avis sur le développement de la biotechnologie médicale au Maroc, Dr Sefrioui note que «c’est un secteur qui a encore du chemin à parcourir. En effet, peu de laboratoires investissent dans la R&D appliquée. Il y a pourtant un gros marché dans ce domaine. Néanmoins, le Maroc reste tributaire des importations de matières premières.» Pour lui, la croissance de ce secteur doit passer par le financement de projets ambitieux tels que les vaccins, les kits de diagnostics, etc., l’investissement dans de nouvelles institutions spécialisées en biotechnologie médicale orientée vers le marché, le développement au niveau local de certains intrants et matières premières, la fluidification des procédures d’enregistrement des produits médicaux made in Morocco, et enfin la facilitation des essais cliniques au Maroc.

Parcours exceptionnel
Dr. Hassan Sefrioui cumule plus de 20 ans d’expérience en recherche & développement dans le milieu industriel et universitaire. Il est titulaire d’un doctorat en sciences médicales de l’Université de Louvain en Belgique et a exercé comme chercheur postdoctoral à l’Université de San Diego en Californie. Par la suite, il a assuré, pendant 10 ans, des fonctions de directeur dans le secteur de l’industrie des biotechnologies en Europe, notamment chez TiGenix, une filiale de la multinationale Takeda. Pour rappel, le centre de recherche en biotechnologie médicale de la Fondation MAScIR a été désigné en 2015 centre d’excellence africain en diagnostic des cancers et des maladies infectieuses par l’ANDI (African Network for Drugs & Diagnostics Innovations).

Sanae Raqui / Les Inspirations Éco


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