Maroc

Mehdi Reddad candidat aux législatives françaises

C’est à travers une lettre aux français établis au Maghreb et en Afrique de l’Ouest, envoyée dans le cadre de son voyage initiatique sur les traces de l’aviateur Saint Exupéry, que l’entrepreneur franco-marocain ambitionne de devenir un député qui relance la relation franco-africaine et renouveler la représentation de ses concitoyens établis en Afrique.

« La France en commun », telle est la promesse du conseiller consulaire de Casablanca, Mehdi Reddad qui a choisi de lancer sa campagne pour la 9ème circonscription des Français de l’Étranger, en empruntant un monomoteur qui va le conduire de Casablanca, sa ville de cœur, jusqu’à Dakar, au Sénégal, en passant par le grand sud marocain, le même plan vol qu’utilisait Antoine Saint Exupéry Candidat de rupture, en soutien à l’action de la majorité présidentielle (Il a activement milité pour la réélection d’Emmanuel Macron) Mehdi Reddad a officialisé sa candidature à travers une lettre détaillant ses ambitions pour le Palais Bourbon.

Son programme se décline en 5 axes de réforme : École, diplomatie parlementaire, fiscalité, santé et démarches consulaires et administratives. ‘’À travers cette candidature, c’est toute une génération de Français viscéralement attachés à l’Afrique qui auront leur mot à dire. » précise Mehdi Reddad.

Issu de la société civile, d’une mère française et d’un père marocain, Mehdi Reddad revendique fièrement sa double culture millénaire, marocaine et française, qui fait selon lui la richesse de la France. « C’est aussi cela l’esprit de l’aviateur Antoine Saint Exupéry. L’ouverture sur l’autre, le sens du devoir, l’humanisme et le dépassement de soi. Saint Exupéry est un pionnier car il a voulu rapprocher, il y a presque 100 ans, les peuples et les cultures, avec un message d’espoir qui touche autant à l’universel qu’à l’émotion de chacun d’entre nous. Et nos Français de l’étranger ont besoin de cela. Ils ont besoin de se rapprocher de la République et de ses valeurs fondamentales, car on les a trop longtemps oubliés ».

Mehdi Reddad compte sur solide ancrage dans la zone, ainsi que sur des réseaux de soutiens structurés partout dans la 9ème circonscription. Après une escale technique à Laâyoun, dans le sud du Maroc, le candidat organisera une rencontre solennelle à Tarfaya avant de reprendre son vol pour Saint Louis puis Dakar.

La suppléante du candidat est Catherine Pascal, une française élue conseillère consulaire en Égypte. Elle explique ses raisons de son engagement aux côtés de Mehdi Reddad « Depuis mon enfance j’ai toujours été bercée dans la politique, mes parents en discutaient souvent avec nous. Née dans une famille républicaine, voter était dans notre ADN. En juillet dernier, je recevais un coup de fil de Mehdi qui m’invitait à le rejoindre

sur une liste qui regroupait des français du Maroc, de l’Algérie et de l’Égypte. Nous avons donc commencé à échanger sur le projet nous sommes rencontrés au Maroc. Très rapidement, nous avons pris conscience d’être sur la même longueur d’onde en raison d’un partage harmonieux de valeurs communes, de philosophie de vie, de regards sur les autres et la vision ambitieuse de l’avenir politique de notre pays. Naturellement, Alors quand Mehdi m’a demandé d’être sa suppléante, sans hésitation, j’ai répondu présente ! »

Interrogé sur les investitures de la majorité présidentielle négociées actuellement entre les partis de la majorité, Mehdi REDDAD précise « Les Français n’attachent pas beaucoup d’importance aux discussions entre partis. Et aujourd’hui ce qui m’importe c’est d’aller à leur rencontre, parler de leurs problématiques, de leur besoin » Avant de conclure « Je suis confiant quant à une investiture Horizons dans les prochains jours.’’

 La lettre ci-dessous :

Cher(e)s compatriotes, cher(e)s ami(e)s,

C’est sur les traces de Saint Exupéry, au-dessus de Tarfaya dans le sud du Maroc, que je vous écris ces lignes.

Cela fait maintenant 5 ans que nous nous connaissons.

Il y a un an, lorsque vous m’aviez élu conseiller consulaire à Casablanca, j’ai tout de suite mesuré l’immensité de la tâche. Vous avez des urgences, des besoins qui ne peuvent plus attendre des déclarations d’intention venant de personnes, qui, habituées à faire carrière sur les schémas anciens, ne vous connaissent pas vraiment.

Ce fut ma première élection et vous m’aviez élu car je suis comme vous, un Français de l’étranger, ayant choisi d’aimer la France depuis l’Afrique, un continent qui m’est cher et depuis lequel j’entreprends depuis tant d’années.

Depuis 5 ans aussi, j’ai pu mieux vous connaître en sillonnant le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest à votre rencontre. De Casablanca à Dakar, en passant par Tunis, j’ai pu admirer, toucher du doigt la richesse française de l’étranger. Entrepreneurs, enseignants, chercheurs, artistes, étudiants, vous êtes les Français d’aujourd’hui et de demain et vous contribuez tous les jours, parfois sans le savoir, au rayonnement de notre pays, grâce à votre infinie créativité. Quand je vous regarde, plus que jamais, je pense que nous avons une certaine idée de la France en commun.

Aujourd’hui, je sais que vous vous posez cette question lancinante : qu’est-ce qu’être Français de l’étranger actuellement ?

J’ai compris aussi votre lassitude de voir toutes ces strates d’élus, du Sénat aux conseils des Français de l’étranger, qui semblent impuissants pour faire bouger les lignes.

Je veux ici vous rassurer : nous sommes la richesse de la France à l’international, nous avons la possibilité d’influer sur les décisions politiques, grâce à notre force collective que nous devons apprendre à mieux mobiliser pour peser, vis-à-vis de l’exécutif ou encore de l’administration.

On le sait, la France n’est pas un pays comme les autres. C’est un idéal qui transcende toutes les frontières physiques et tous les clivages pour se loger au plus profond d’entre nous. Et vous ne demandez qu’une chose : que votre pays soit digne de vous, en tant que citoyen français, ni plus ni moins.

Et chaque citoyen français de l’étranger a le droit de choisir celles et ceux qui porteront sa voix dans la conduite du pays, dans l’élaboration des lois, dans les grandes décisions à prendre. Car chacun partage le destin des autres et chacun est appelé à décider du destin de tous : c’est tout cela, la Nation française. C’est cela aussi la France qui n’oublie pas ses enfants de l’étranger.

Je n’ai pas oublié que j’ai été élu sur un projet, sur des convictions auxquelles je suis plus que jamais attaché. Casablanca étant la plus grande circonscription consulaire d’Afrique, constitue un challenge pour moi, avec l’impérieuse nécessité de développer des idées qui peuvent très bien être dupliquées partout dans la 9ème circonscription.

Je pense toujours qu’il faut rendre à notre diaspora sa dignité pour qu’elle vive pleinement et fièrement sa citoyenneté, car l’une va avec l’autre. Je juge aussi que la lutte contre les lenteurs administratives, notamment consulaires, doit être notre grande priorité, et que la réponse au coût de l’école se trouve, avant tout, au niveau local, qu’il faut donc lui donner les moyens de se développer. Il me paraît impérieux de rebâtir une nouvelle architecture consulaire, plus dématérialisée, et agile, et, pour cela, d’investir dans notre outil diplomatique qui ne cesse de s’éroder. J’estime impératif de nouer une solidarité rénovée pour mieux aider les Français en difficulté dans notre zone si vaste. Enfin, jconsidère toujours que l’épuisement des ressources naturelles et le dérèglement climatique nous obligent à repenser notre modèle de développement, et que les Français de l’étranger peuvent, et doivent prendre part à cette transition du siècle. Car c’est aussi cela, la France en commun.

En Europe, mais aussi en Afrique et dans le monde, le multilatéralisme se désintègre toujours un peu plus, la logique des blocs géopolitiques revient en force, et cela crée non seulement une grande inquiétude, mais aussi un grand trouble chez nos compatriotes de métropole et de l’étranger. Il nous faut faire face à ce contexte mouvant non seulement par des idées fortes, mais aussi par un renouvellement profond des élus ainsi que des méthodes de conception de nos politiques publiques.

Voilà pourquoi je me présente à vous aujourd’hui, car je veux porter votre voix, vos espérances, lors des prochaines élections législatives. Je mène un projet à la hauteur de vos attentes, un projet qui traduit la promesse de rupture ô combien cruciale pour nos instances représentatives. Ce projet, qui va puiser dans mon solide ancrage dans la 9ème circonscription, doit être collectif, il nécessite donc un engagement profond de toutes nos forces vives et de tous les instants. Car si les élections, qu’elles soient locales ou nationales constituent un moment privilégié pour exprimer votre choix, et votre droit de sanction, la vie démocratique continue et vous devez participer, toute l’année, à la décision publique, qu’elle concerne votre vie ici, ou l’avenir de notre France.

Je n’avance pas, ici, des promesses qui ne seraient ni réalisables, ni acceptables. Vous l’aurez compris, ce que je veux d’abord, pour vous, pour nous, c’est changer le regard que l’on porte sur les Français de l’étranger, et plus particulièrement nos compatriotes de la 9ème circonscription. Je veux que, tous ensemble, nous soyons considérés comme une vraie force de proposition bien ancrée dans les débats nationaux.

Cette élection législative déterminera les chemins que notre pays empruntera pour les cinq années à venir. La France que nous avons en commun attend votre choix : celui-ci sera fondamental pour que votre représentant à l’Assemblée Nationale soit digne, de vous.

C’est en partenariat étroit avec vous que je souhaite installer ce changement que nous appelons tous de nos vœux.

Je serai fier de pouvoir, alors, compter sur vous.

Fidèlement vôtre,

Mon film de campagne :



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