Maroc

Journée internationale. »Les coins de portes » tuent de plus en plus de marocaines

Aujourd’hui, le monde célèbre la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, une journée célébrée sous l’égide de l’Organisation des Nations unies avec pour slogan cette année « Hit ana rajel », pour inciter les marocains à s’impliquer d’avantage dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

Au Maroc, la violence faite aux femmes est un fléau qui fait le cauchemar des associations de défense des femmes. Selon les chiffres annoncés par le ministère de la Famille en mai, 54,4% des Marocaines ont subi une violence de natures, physique, sexuelle, psychologique, économique, électronique, durant l’année 2018.
 
Comme à chaque année au Maroc, les Nations unies organisent une campagne de 16 jours, une occasion pour les associations de défense des droits des femmes d’unir leurs actions et de présenter des rapports et faire un état des lieux sur la situation actuelle. Les rapports reprennent le profil des victimes, le type d’agressions auxquelles elles ont fait face, le type de violence, ils répertorient également les lois qui protègent les femmes battues, et elles sont peu nombreuses.
 
En effet, la directrice du centre marocain d’aide aux femmes battues «Annadja», El Maghnaoui Fatima, primée par Khmissa 2007, a appelé dans un entretien accordé à LesEco.ma, dans le cadre de la Journée internationale pour de la lutte contre la violence à l’égard des femmes, à améliorer la loi 103.13, adoptée il y a plus d’un an, qui «ne prend pas en compte la prévention, la protection et la prise en charge des femmes battues», la directrice déplore le caractère non contraignant de cette loi, qui ne permet pas d’arrêter l’agresseur.
 
  
Insuffisant pour lutter contre la violence faite aux femmes. Fatima El Maghnaoui, pointe du doigt l’augmentation «remarquable» des mariages de mineures, que le procureur général a estimé à 33.000 mariages au Maroc. Ces mariages sont généralement l’apanage d’une relation violente. L’homme  n’étant pas sur la même longueur d’onde que la « jeune » épouse, profite souvent de son innocence pour instaurer une relation de force, basée sur la violence et la peur.
 
Comment ces mariages peuvent fonctionner? Dans ces cas, la violence est prévisible.  La directrice appelle à cet effet à interdire ces mariages, qui produisent  la violence. 
 
Pour offrir un nouvel élan d’espoir à toutes les parties prenantes qui luttent pour diminuer considérablement le nombre de femmes battues, Fatima appelle le gouvernement marocain à harmoniser la loi marocaine qu’elle juge «superficielle» et qui ne garantit pas aux femmes battues d’être protégées avec efficacité, avec les lois internationales, leurs droits sont clairement énoncés et intangibles. 
 

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