Le ministère de l’Éducation nationale explique la gestion de son parc auto
Après la polémique suscitée à propos de l’intention du ministère d’acquérir des voitures haut de gamme pour ses fonctionnaires, le département ministériel a publié un communiqué, ce mardi.
Selon ledit document, le ministère prévoit d’acquérir des véhicules économiques tant pour leur prix que pour leurs frais de maintenance, et non des véhicules de luxe, comme rapporté par les médias.
Le communiqué rappelle que leur statut d’établissements publics, permet aux Académies régionales de l’éducation et la formation de remplir les formalités d’acquisition lesquelles sont régies par les dispositions administratives et légales en vigueur, dont l’accord préalable du chef de gouvernement et l’aval du ministère de l’Économie, des finances et la réforme de l’administration.
Cela étant, précise la même source, les formalités d’acquisition de véhicules ne sont entamées qu’en cas de nécessité impérieuse, et quand les options de réparation et de maintenance ne sont plus envisageables. C’est d’ailleurs le cas, à en croire le ministère, «pour un certain nombre de véhicules, au regard de leur état mécanique et des pannes à répétition constatées, jusqu’à devenir budgétivores d’une part et non-sécurisées d’autre part».
Les véhicules d’intérêt, disponibles dans les académies et les directions régionales, sont utilisés à fréquence élevée, due à plusieurs facteurs, notamment la vaste influence territoriale des académies, ainsi que de la difficulté géographique de nombre de régions, et la nature des tâches confiées, notamment dans le cadre des visites d’inspection sur le terrain dans les établissements d’enseignement publics, dont environ 55% en zone rurale, soit en moyenne 134 établissements par direction régionale, et ces voitures sont utilisées également à des fins de suivi de projets approuvés, de supervisions et d’organisation d’examens et d’autres processus de surveillance et de gestion.
Cette fréquence d’utilisation, ajoute le communiqué, affecte l’état mécanique des voitures et le taux de consommation, environ 80% des voitures appartenant aux AREF ont délabrées, et âgées de plus de 10 ans. Le kilométrage de ces véhicules a dépassé les 350.000 km.
Afin de garantir la sécurité des employés contre les dangers que peuvent leur occasionner l’usage de ces véhicules vétustes, un certain nombre d’entre eux seront référés à la société nationale de transport et de logistique pour leur abandon définitif.
Quant à la politique d’austérité, appelée par le chef de gouvernement, à travers la circulaire n° 2019/13 du 9 août 2019, elle concerne l’exercice budgétaire 2020, alors que le programme d’acquisition est programmé dans le cadre de l’exécution du budget de 2019, qui a été discuté lors des séminaires budgétaires de fin d’exercice budgétaire 2018 avec les services compétents du ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de la gestion.