Fès renoue avec son passé de cité des médersas
Le roi Mohammed VI a présidé, mardi à la bibliothèque Al Quaraouyine à Fès, la cérémonie de présentation du programme de réhabilitation des anciennes médersas de Fès, après leur restauration et réouverture.
Ces médersas assureront l’hébergement et l’enseignement au profit d’étudiants du cycle terminal «Al Alimiya» et de ceux de la filière de la calligraphie de l’université Al Quaraouyine.
La capacité d’hébergement de ces médersas s’élève ainsi à 105 lits. Les dispositions ont été prises pour donner la priorité de l’opportunité d’hébergement à l’ensemble des étudiants du cycle terminal de l’université Al Quaraouyine.
Cette réouverture entre dans le cadre des efforts visant à permettre à l’Université Al Quaraouiyine de renouer avec son cursus authentique en matière de formation des oulémas.
Ce nouveau cycle permet ainsi l’accès à l’Université Al Quaraouiyine, à la faveur d’un concours annuel, d’étudiants titulaires du baccalauréat se prévalant de la mémorisation intégrale du Coran, qui se consacreront à l’acquisition du savoir selon un régime d’études densifié et rigoureux durant cinq ans.
Le choix s’est porté sur la médersa de Sahrij pour l’enseignement de la filière de la calligraphie arabe. La première promotion, composée d’une quinze étudiants, a déjà entamé la formation, avec l’encadrement d’experts de l’Académie des arts de Casablanca et d’autres opérant dans la ville de Fès.
Soulignons que la médersa Sebaaiyyine, faisant partie du lot de médersas restaurées, n’a pas été retenue dans l’opération d’hébergement. La médersa Mesbahiya et la médersa Bhaouananiya seront chacune chargées d’une fonction.
L’ouverture de la Maison du moaqquit, un des monuments historiques restaurés, assortie de l’affectation d’un alem versé dans l’ordonnancement des horaires des prières, permettra de réhabiliter une discipline prestigieuse dans laquelle les oulémas marocains se sont brillamment illustrés à travers l’histoire.