Achats de biens de luxe : le Maroc premier dans la région MENA
Le Maroc s’est hissé au sommet du podium en termes de dépense dans l’acquisition des biens de luxe, selon le rapport publié par Le Mastercard Economics Institute. En effet, le Royaume a enregistré le plus grand nombre de points parmi les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique avec 71% du marché entre 2019 et 2022. Les prévisions en 2023 s’annoncent prometteuses puisqu’un apaisement de l’inflation est attendu.
Le Maroc est classé premier parmi les marchés du Moyen-Orient et de l’Afrique, en termes de dépense dans l’acquisition des biens de luxe. Selon l’étude réalisée par Mastercard Economics Institute, entre 2019 et 2022, le Royaume a damé le pion aux autres pays avec un score de 71%. Il est suivi par Madagascar (70%), la Jordanie (60 %), le Sénégal (55%), le Kenya (39%) et la Zambie (34%).
Par contre pour le Qatar, la tendance est carrément à l’inverse. Les dépenses dans l’acquisition des biens de luxe des fortunés ont augmenté de 104,9%, tandis que celles des démunis ont augmenté de 103,9%, soit une différence de 1 point de base suivant la même période 2019-2020. L’étude, qui se base sur des mesures économiques, donne des résultats pour orienter les dirigeants d’entreprises et de gouvernement.
«Les entreprises qui se sont dotées d’une présence omnicanale sont plus susceptibles de mieux résister aux chocs puisqu’elles sont allées à la rencontre du client là où il a choisi de s’approvisionner», explique Mastercard Economics Institute dans son étude.
Et d’ajouter: «L’analyse indique que, grâce à une présence omnicanale, la croissance des ventes au détail a pu gagner 6 points de base en 2022». Cette présence omnicanale a permis aux petits et grands restaurants, de leur côté, d’éviter de perdre 31% de leur chiffre d’affaires supplémentaire à l’apogée des confinements. De même, indique la même source, «les petits magasins de vêtements omnicanal ont surpassé les entreprises en ligne et les magasins physiques, étant respectivement plus rapides qu’elles, respectivement, de 10% et 26%». Par ailleurs, Le Mastercard Economics Institute s’attend ainsi à un apaisement des pressions inflationnistes au cours de l’année 2023.
Prévisions 2023
En principe, le taux d’inflation moyen des économies développées devrait alors passer de 7,1% sur 12 mois au quatrième trimestre de 2022 à 3,1% sur 12 mois au quatrième trimestre de 2023. A l’échelle internationale, dans les principaux pays développés, indique-t-on, les dépenses liées au logement, en proportion des biens, se rétrécissent d’environ 4,5% au cours de 2023, pour s’établir à des niveaux plus bas qu’avant la pandémie.
En Afrique du Sud, la part des dépenses liées au logement s’est réduite de 1% en 2022 par rapport à 2019, tandis qu’aux Émirats Arabes Unis et en Arabie Saoudite, les dépenses liées au logement se sont maintenues aux mêmes niveaux en 2022 par rapport à 2019 (5,90 % pour les Émirats Arabes Unis et 10,9 % pour l’Arabie Saoudite).
Abdou Mbaye / Les Inspirations ÉCO